Communication, langage, assemblage et chemin à parcourir, choix logiques… : les explications courtes et directes utilisent sans cesse des comparaisons avec des situations de la vie quotidienne. Le lecteur n’est jamais lassé et des petits exercices avec réponses à la fin mettent immédiatement en application le concept introduit – une idée par double-page. Coloré, clairement mis en pages, c’est un bonheur d’outil pédagogique en papier !
Vêtu de peaux de bêtes, avec sa barbe hirsute et son indécrottable sourire, le papa de cette histoire, qui se déroule au temps de la Préhistoire, évoque le lien filial, fort et indestructible qui existe entre lui et son fils. Reconnaissant d'avoir un enfant, il savoure ces instants furtifs et uniques, passés en sa compagnie, tout en sachant que le temps file et transformera inexorablement la relation.
L’ouvrage raconte l’histoire de Louis le mouton qui, un jour de grand, vent se retrouve avec une couronne sur la tête et devient par le fait du hasard Louis Ier Roi des moutons. Du jour au lendemain, sa vie change évidemment du tout au tout et le lecteur amusé peut découvrir notre mouton soudain très investi dans sa nouvelle fonction royale, partageant son temps entre oisiveté et sentiment du devoir accompli [...]. Olivier Tallec déploie ici tous ses talents de drôlerie avec un texte court et efficace et des personnages toujours très imagés.
Une tache noire s’invite sans raison au milieu d’un espace joyeux et rompt le rythme habituel, quotidien. Elle cache le jour et envahit les jeux, de même que les esprits d’une bande d’enfants heureux. La recherche d’explication va bon train, est-ce un fragment d’astre, un morceau de nuit, une tache d’encre...? Comment s’en débarrasser ?
La tache massive, un bloc d’étrangeté, s’oppose à la légèreté des personnages filiformes et des décors aériens quelque part au Moyen Orient, si l’on en croit la forme des bâtiments.
L’extrême simplicité du trait, les trois protagonistes dans différentes positions (assis, couchés, debout) rendent compte de l’activité spatiale presque théâtrale du jeu. Ils bougent sans arrêt, pendant que le texte sur la page en regard fait progresser la réflexion : quand on est mort on ne sent plus rien, ni froid, ni peur. Le jeu de la mort est purement langagier, il emploie les codes du jeu (changer de rôle, passer un tour, être éliminé, s’amuser à faire peur…) et la chute savoureuse éloigne toute idée morbide.