Une mystification,
Belle construction de faux souvenirs induits : sa vérité. A force de se raconter des histoires, Véronique a fini par les croire vraies.
Avant de construire ce roman familial, sur un soi disant non dit (celui de sa naissance) un test ADN s’imposait. Pourquoi n’a-t-elle jamais voulu le faire, pourquoi ? Par peur de se retrouver devant une autre réalité que celle imaginée?
Elle avait promis à maman, dit-elle, de ne jamais le révéler à papa, pourquoi ? Quand maman a fini par le lui en parler, papa a simplement dit : « elle aussi il lui faut son allemand ». Oui il fallait, il faut absolument que son histoire ressemble à celle de son mari.
Quand à son enfance, elle est bien loin de la mienne (même s’il y a des similitudes et les mêmes parents) mais c’est son histoire. Sauf qu’elle n’a pas à écrire en mon nom et je réfute tout ce qui me concerne. Pour le reste je la laisse cultiver son goût exacerbé du malheur. Je lui laisse la responsabilité de ses propos. Nos parents ne sont plus là pour y répondre.
La Martine du livre