- EAN13
- 3328140021745
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 11/10/2016
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Livre numérique
Théa se lève au petit jour afin de surprendre sa mère galopant sur la plage,
seule façon d’entretenir, avec celle dont l’amour est trop partagé, un lien
secret. Elle court, la nuit, saboter le sémaphore, afin de provoquer le
naufrage, sur le récif de corail, du bateau qui doit emmener son amie Isabelle
loin de Nouméa, l’arrachant à elle. Dans le milieu colonial de Nouvelle-
Calédonie des années 1950, où règnent conformisme et intrigue, une petite
fille, fascinée par la sensualité trouble du monde adulte, découvre la
sexualité. "Elle pense au long ruban de sable, à la plage qui reste déserte...
Elle entend bientôt les bruits légers, familiers qu’elle guettait, en vain,
ces derniers jours. Elle s’approche sans bruit de la fenêtre et aperçoit,
entre les jalousies, la silhouette furtive de sa mère. En tenue de cheval,
bottes à la main, cheveux dénoués, Marie traverse sans bruit le jardin et se
dirige vers la quatre-chevaux qu’elle a pris soin de garer, hier, juste au
sommet du chemin. La porte refermée ne claque pas et bientôt la voiture, en
roue libre, s’ébranle doucement et disparaît dans le premier tournant de la
colline. Théa peut enfin se recoucher et fermer les yeux." M.-F. P. Le Bal du
gouverneur, Marie-France Pisier, Grasset, 1984
seule façon d’entretenir, avec celle dont l’amour est trop partagé, un lien
secret. Elle court, la nuit, saboter le sémaphore, afin de provoquer le
naufrage, sur le récif de corail, du bateau qui doit emmener son amie Isabelle
loin de Nouméa, l’arrachant à elle. Dans le milieu colonial de Nouvelle-
Calédonie des années 1950, où règnent conformisme et intrigue, une petite
fille, fascinée par la sensualité trouble du monde adulte, découvre la
sexualité. "Elle pense au long ruban de sable, à la plage qui reste déserte...
Elle entend bientôt les bruits légers, familiers qu’elle guettait, en vain,
ces derniers jours. Elle s’approche sans bruit de la fenêtre et aperçoit,
entre les jalousies, la silhouette furtive de sa mère. En tenue de cheval,
bottes à la main, cheveux dénoués, Marie traverse sans bruit le jardin et se
dirige vers la quatre-chevaux qu’elle a pris soin de garer, hier, juste au
sommet du chemin. La porte refermée ne claque pas et bientôt la voiture, en
roue libre, s’ébranle doucement et disparaît dans le premier tournant de la
colline. Théa peut enfin se recoucher et fermer les yeux." M.-F. P. Le Bal du
gouverneur, Marie-France Pisier, Grasset, 1984
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