- EAN13
- 3328140024135
- Éditeur
- Des femmes-Antoinette Fouque
- Date de publication
- 20/03/2020
- Collection
- La Bibliothèque des voix
- Langue
- français
- Langue d'origine
- portugais
Livre numérique
Sur le sort de cette femme sans charme et sans esprit du Nord-Est brésilien,
le narrateur de L’heure de l’étoile semble tant s’attendrir que perdre
patience. Autour d’elle gravitent des avides et des ambitieux qui ne lui
donneront rien. En observateur distant, l’auteur fictif s’acquitte d’une
lourde tâche : faire le récit de cette vie misérable et sans amour, qui
tiendrait en un souffle. Il révèle l’absurdité de son existence, mais aussi le
joyau paradoxal qui se cache derrière l’aspect insignifiant de la vie, que
seule la mort vient exhumer. « Avait-elle le sentiment de vivre en pure perte
? C’est chose impossible à savoir. Mais je ne crois pas. Une seule fois, elle
se posa la tragique question : qui suis-je ? Elle en fut tellement ahurie que
ses réflexions s’arrêtèrent là. Mais moi, qui ne parviens pas à m’identifier à
elle, je sens que je vis en pure perte. Je mène une existence parfaitement
gratuite ; je règle ponctuellement mes notes d’électricité, de gaz et de
téléphone. Mais elle, il lui arrivait parfois de s’offrir une rose, après
avoir touché son salaire. Tout ceci arrive durant cette année en cours et je
ne terminerai cette difficile histoire qu’à bout de force, mais ne déserterai
pas. » C.L.
le narrateur de L’heure de l’étoile semble tant s’attendrir que perdre
patience. Autour d’elle gravitent des avides et des ambitieux qui ne lui
donneront rien. En observateur distant, l’auteur fictif s’acquitte d’une
lourde tâche : faire le récit de cette vie misérable et sans amour, qui
tiendrait en un souffle. Il révèle l’absurdité de son existence, mais aussi le
joyau paradoxal qui se cache derrière l’aspect insignifiant de la vie, que
seule la mort vient exhumer. « Avait-elle le sentiment de vivre en pure perte
? C’est chose impossible à savoir. Mais je ne crois pas. Une seule fois, elle
se posa la tragique question : qui suis-je ? Elle en fut tellement ahurie que
ses réflexions s’arrêtèrent là. Mais moi, qui ne parviens pas à m’identifier à
elle, je sens que je vis en pure perte. Je mène une existence parfaitement
gratuite ; je règle ponctuellement mes notes d’électricité, de gaz et de
téléphone. Mais elle, il lui arrivait parfois de s’offrir une rose, après
avoir touché son salaire. Tout ceci arrive durant cette année en cours et je
ne terminerai cette difficile histoire qu’à bout de force, mais ne déserterai
pas. » C.L.
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