- EAN13
- 9782081298132
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 30/01/2013
- Collection
- Un chemin à soi
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Livre numérique
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Peut-on trouver une forme de sérénité dans un monde qui souffre et où tant
d’êtres humains sont sacrifiés ? Comment vivre pieds et poings liés à la
dictature de la rentabilité, qui tient pour rien ce qui ne se comptabilise
pas, ce qui ne se gère pas ? Nous avons certes le choix. Nous pouvons nous
lancer à corps perdu dans la bataille, et faire alors de la sérénité un à-côté
de la vie, un loisir. Jouir de l’instant présent et accumuler les profits,
être zen pour être plus efficace… Ou alors nous pouvons ouvrir les portes et
les fenêtres de la maison et de notre propre esprit. Être prêt à assumer que
le monde est tendre, c’est-à-dire fragile et donc nécessairement poignant. Si
nous acceptons la vulnérabilité de notre être et la tendresse du monde, c’est
que nous avons quitté la prison du « moi, moi-même et encore moi » – la
recherche du confort et de la sécurité à tout prix que Franz Kafka décrit
comme l’enfermement dans un terrier. La vulnérabilité n’est pas aussi
effrayante que nous le croyons ; elle est même le socle de toute éthique
possible.
d’êtres humains sont sacrifiés ? Comment vivre pieds et poings liés à la
dictature de la rentabilité, qui tient pour rien ce qui ne se comptabilise
pas, ce qui ne se gère pas ? Nous avons certes le choix. Nous pouvons nous
lancer à corps perdu dans la bataille, et faire alors de la sérénité un à-côté
de la vie, un loisir. Jouir de l’instant présent et accumuler les profits,
être zen pour être plus efficace… Ou alors nous pouvons ouvrir les portes et
les fenêtres de la maison et de notre propre esprit. Être prêt à assumer que
le monde est tendre, c’est-à-dire fragile et donc nécessairement poignant. Si
nous acceptons la vulnérabilité de notre être et la tendresse du monde, c’est
que nous avons quitté la prison du « moi, moi-même et encore moi » – la
recherche du confort et de la sécurité à tout prix que Franz Kafka décrit
comme l’enfermement dans un terrier. La vulnérabilité n’est pas aussi
effrayante que nous le croyons ; elle est même le socle de toute éthique
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