- EAN13
- 9782081301276
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 03/12/2014
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Livre numérique
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Pour Pierre, le narrateur, tout commence à la lecture d’un article sur les
harkis du Roussillon. Son auteur parle des tisserandes des Hauts-Plateaux
algériens, employées désormais par la Manufacture des Gobelins et tissant des
tapis pour les résidences d’État. Pierre, qui est pied-noir, réussit à
rencontrer la plus âgée de ces femmes, Ouarda, une femme usée, cassée par la
vie. En racontant son histoire, il pense qu’elle lui donnera peut-être des
forces pour adoucir son propre exil. Les entretiens ont lieu dans une ville du
Larzac, inhospi¬talière, étrangère. Pierre est frappé par l’assurance de
Ouarda, par la beauté de son visage. Elle parle. Ce qu’elle raconte est
atroce. La fuite dans un camion bâché, cachée aux yeux des autres. La peur. La
honte. La mort du frère. L’embarquement à Alger. Avec cette litanie de
malheurs, l’Algérie à feu et à sang revit pour ces deux êtres en mal du pays.
Au creux de son lit, à l’hôtel, il retrouve la terre chaude, les odeurs de
jasmin et de néflier. Poussée par lui, encouragée, elle revit les chants, les
légendes, les danses. La trame des tapisseries devient la métaphore de ce qui,
peu à peu, tisse leurs destins, les unit, les réunit.
harkis du Roussillon. Son auteur parle des tisserandes des Hauts-Plateaux
algériens, employées désormais par la Manufacture des Gobelins et tissant des
tapis pour les résidences d’État. Pierre, qui est pied-noir, réussit à
rencontrer la plus âgée de ces femmes, Ouarda, une femme usée, cassée par la
vie. En racontant son histoire, il pense qu’elle lui donnera peut-être des
forces pour adoucir son propre exil. Les entretiens ont lieu dans une ville du
Larzac, inhospi¬talière, étrangère. Pierre est frappé par l’assurance de
Ouarda, par la beauté de son visage. Elle parle. Ce qu’elle raconte est
atroce. La fuite dans un camion bâché, cachée aux yeux des autres. La peur. La
honte. La mort du frère. L’embarquement à Alger. Avec cette litanie de
malheurs, l’Algérie à feu et à sang revit pour ces deux êtres en mal du pays.
Au creux de son lit, à l’hôtel, il retrouve la terre chaude, les odeurs de
jasmin et de néflier. Poussée par lui, encouragée, elle revit les chants, les
légendes, les danses. La trame des tapisseries devient la métaphore de ce qui,
peu à peu, tisse leurs destins, les unit, les réunit.
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