- EAN13
- 9782351595114
- Éditeur
- Presses de l’Ifpo
- Date de publication
- 11/03/2015
- Collection
- Études arabes, médiévales et modernes
- Langue
- français
Familles et fortunes à Damas
450 foyers damascains en 1700
Colette Establet, Jean-Paul Pascual
Presses de l’Ifpo
Études arabes, médiévales et modernes
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782351595114
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L'analyse d'un large échantillon d'inventaires après décès a permis de
proposer quelques conclusions sur l'état de la famille et de la société
damascène vers 1700. Malgré un apport extérieur à la ville, Damas n'a pu
connaître de réelle expansion à cette époque : les familles largement
monogames, contrairement à ce que les voyageurs imaginaient, composées de deux
à trois enfants, n'autorisent guère l'accroissement naturel. La hiérarchie et
la structure des patrimoines suggèrent l'existence d'une société inégalitaire,
dominée par le groupe des grands commerçants, étroitement uni, par les liens
de la famille et les relations d'intérêt, au milieu des grands ‘ulamā’ et à
celui des militaires qui, en dépit de leur mise au pas par le pouvoir central,
conservent une importance économique et sociale. Dans cette société, le poids
de l'héritage familial dans le destin des individus, à tous les niveaux, est
considérable, mais la promotion sociale n'est pas totalement absente ; de
plus, les facteurs de cohésion, d'ordre strictement masculin, existent,
constitués par la participation de tous au pèlerinage, et la dispersion des
Šayḫ transmetteurs du patrimoine culturel et religieux dans toutes les strates
de la société.
proposer quelques conclusions sur l'état de la famille et de la société
damascène vers 1700. Malgré un apport extérieur à la ville, Damas n'a pu
connaître de réelle expansion à cette époque : les familles largement
monogames, contrairement à ce que les voyageurs imaginaient, composées de deux
à trois enfants, n'autorisent guère l'accroissement naturel. La hiérarchie et
la structure des patrimoines suggèrent l'existence d'une société inégalitaire,
dominée par le groupe des grands commerçants, étroitement uni, par les liens
de la famille et les relations d'intérêt, au milieu des grands ‘ulamā’ et à
celui des militaires qui, en dépit de leur mise au pas par le pouvoir central,
conservent une importance économique et sociale. Dans cette société, le poids
de l'héritage familial dans le destin des individus, à tous les niveaux, est
considérable, mais la promotion sociale n'est pas totalement absente ; de
plus, les facteurs de cohésion, d'ordre strictement masculin, existent,
constitués par la participation de tous au pèlerinage, et la dispersion des
Šayḫ transmetteurs du patrimoine culturel et religieux dans toutes les strates
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