www.leslibraires.fr
Les nationalismes en Espagne, De l’État libéral à l’état des autonomies (1876-1978)
EAN13
9782367810997
Éditeur
Presses universitaires de la Méditerranée
Date de publication
Collection
Voix des Suds
Langue
français

Les nationalismes en Espagne

De l’État libéral à l’état des autonomies (1876-1978)

Presses universitaires de la Méditerranée

Voix des Suds

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782367810997
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    10.99

Autre version disponible

L'émergence des nationalismes périphériques à la fin du xixe siècle signe
l'échec des libéraux espagnols dans leur tentative, plus rhétorique
qu'effective, de créer un État-nation sur le modèle de celui qui à la même
époque atteint sa plénitude dans la France républicaine et jacobine. Pour des
raisons qui tiennent autant à son indigence économique qu'à son inefficience
politique, l'État libéral apparut aux Espagnols comme une réalité toujours
lointaine, souvent hostile, et en tout cas dépourvue de légitimité. Après
l'échec de ce qui aurait pu être un nationalisme d'orientation démocratique,
le nationalisme espagnol allait surtout prendre le visage autoritaire et
répressif qu'on lui connut sous les dictatures de Primo de Rivera et de
Franco. Ayant supprimé dans les conditions que l'on sait l'autonomie accordée
par la République à la Catalogne et au Pays Basque, le régime franquiste
allait miser, non sans quelque succès, sur une politique de renationalisation
qui visait à faire de l'Espagne un pays économiquement intégré,
administrativement centralisé et culturellement homogène. Mais il était
évidemment illusoire de vouloir faire table rase de la personnalité culturelle
des Basques et des Catalans et d'effacer de leur mémoire les expériences
d'autonomie qu'ils avaient connues sous la République. La brutalité de la
répression franquiste contribua, au contraire, à renforcer la légitimité des
revendications nationalistes, si bien que la question dès nationalismes allait
devenir, tout comme en 1931, l'une des priorités de la transition
démocratique. Voulant tourner la page de la confrontation entre les
nationalismes espagnol et périphériques, les acteurs de la transition, en tout
cas ceux qui ont élaboré la Constitution de 1978, en sont ainsi venus à créer
cet État des autonomies qui cherche à concilier l'unité de l'Espagne en tant
que nation et la reconnaissance du droit à l'autonomie des nationalités et
régions qui la composent.
S'identifier pour envoyer des commentaires.