www.leslibraires.fr
Anaïs Oliviéro, la femme de l'Arcoat
EAN13
9782402486415
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Éditions de Paris-Max Chaleil)
Date de publication
Collection
Éthnologie
Langue
français
Langue d'origine
français

Anaïs Oliviéro, la femme de l'Arcoat

FeniXX réédition numérique (Éditions de Paris-Max Chaleil)

Éthnologie

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782402153089
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    8.49

  • Aide EAN13 : 9782402486415
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    8.49

Autre version disponible

Qui, mieux que Jean Markale, spécialiste de la Bretagne et de la société
celtique, pouvait nous faire entendre la voix singulière d’une femme de
l’Arcoat, zone frontière entre pays gallo et pays breton ? Cette voix c’est
celle d’Anaïs Oliviéro, née en 1910, qui vit aujourd’hui à Quistinic, petit
bourg du Morbihan intérieur, non loin de Lorient, à l’écart des grandes
routes, mais au carrefour de diverses influences. Elle y tient encore le
commerce qu’elle devait créer en 1944, de retour au pays après le décès de son
mari, à la fois café de campagne à l’ancienne, épicerie avec étal de
charcuterie et restaurant. Position stratégique pour quelqu’un à l’écoute des
autres, qui, doté d’une mémoire aiguisée, restitue, de 1914 à aujourd’hui,
quatre-vingts ans de vie quotidienne du monde rural. De son enfance paysanne
dans la ferme paternelle de Saint-Quion à son départ, à la mort de ses parents
en 1927, comme domestique pour Pontivy, puis Belle-Île, c’est déjà tout un
itinéraire épousant le rythme lent des travaux et des jours : défrichage des
landes, chaulage des terres ingrates, culture du seigle, élevage des moutons
et des vaches, filage de la laine, fabrication du cidre, du charbon de bois…
Anaïs Oliviéro n’omet rien du déroulement journalier : des cinq repas
quotidiens à la lessive bisannuelle, du pétrissage et de la cuisson du pain de
6 kg au four du village à la fabrication des sabots, du passage des marchands
ambulants aux errances des vagabonds… Avec la même verve, elle décrit la
communauté villageoise, tant celle du bourg que celle des environs qu’elle
parcourt à bicyclette, évoquant les fest-noz ou l’exode rural, le rôle du
recteur, le faste des pardons, le culte des saints et le mauvais œil,
l’alcoolisme des hommes ou le travail des femmes dans les conserveries de la
côte. Mais son récit est avant tout un récit de femme, typique, selon Markale,
de la femme celte qui, loin de subir la vie, l’agit. Une travailleuse acharnée
qui a voulu « montrer, dit-elle, qu’une femme est capable de faire tout comme
un homme ».
S'identifier pour envoyer des commentaires.