- EAN13
- 9782705912444
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1999
- Collection
- Sciences sociales et sociétés
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
La science impure
Anthropologie et médecine en France, Grande-Bretagne, Italie, Pays-Bas
Nicoletta Diasio
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Sciences sociales et sociétés
Livre numérique
Peut-il exister une science à l’état pur, une science à la fois pure de toute
scorie étrangère et de toute origine métisse ? La science impure raconte cette
histoire de la quête impossible de cette pureté mythique, à propos des
rapports entre la médecine et l’anthropologie dans quatre pays européens
(France, Grande-Bretagne, Italie et Pays-Bas) depuis bientôt deux siècles.
L’anthropologie médicale est née d’une série de rencontres tumultueuses entre
des médecins, des ethnographes, des voyageurs, des administrateurs, des
missionnaires et des amateurs de curiosités que ce soit en Italie avec la
criminologie de Lombroso, aux Pays-Bas avec la médecine tropicale, en Grande-
Bretagne avec les administrateurs coloniaux et la figure de Rivers ou en
France avec l’anthropologie morbide de Morel. D’un côté, cette origine «
impure » rappelle à l’anthropologie ses liens avec les sciences de la nature
et de l’autre elle renvoie la médecine à la dimension sociale de toute
relation de soi. En ce sens il n’existe pas de science pure, et toute
purification est illusoire. C’est pourquoi l’histoire de l’anthropologie
médicale fourmille de personnages inclassables de façon simple entre les deux
catégories du normal et du pathologique : épileptiques, criminels, primitifs,
ouvriers, suffragettes, paysans du Mezzogiorno, mais aussi goutteux,
diabétiques ou scrofuleux, liste qui montre à elle seule la relativité des
catégorisations en fonction de l’histoire et de la culture. Nicoletta Diasio,
dans un français souvent flamboyant, nous invite à un voyage épistémologique à
travers l’Europe. Partant au XIXe siècle elle aboutit, grâce à des entretiens
menés en français, italiens et anglais à l’anthropologie telle qu’elle se fait
aujourd’hui à Londres, Paris, Rome ou Amsterdam. Inventaire d’une richesse
faite de différences, La science impure met en scène le rapport entre savoirs
et sociétés, application et implication, purisme et métissage, universalisme
scientifique et repli identitaire.
*[21 février]: selon le calendrier julien
*[XIXe]: Dix-neuvième
*[19 mars]: selon le calendrier julien
scorie étrangère et de toute origine métisse ? La science impure raconte cette
histoire de la quête impossible de cette pureté mythique, à propos des
rapports entre la médecine et l’anthropologie dans quatre pays européens
(France, Grande-Bretagne, Italie et Pays-Bas) depuis bientôt deux siècles.
L’anthropologie médicale est née d’une série de rencontres tumultueuses entre
des médecins, des ethnographes, des voyageurs, des administrateurs, des
missionnaires et des amateurs de curiosités que ce soit en Italie avec la
criminologie de Lombroso, aux Pays-Bas avec la médecine tropicale, en Grande-
Bretagne avec les administrateurs coloniaux et la figure de Rivers ou en
France avec l’anthropologie morbide de Morel. D’un côté, cette origine «
impure » rappelle à l’anthropologie ses liens avec les sciences de la nature
et de l’autre elle renvoie la médecine à la dimension sociale de toute
relation de soi. En ce sens il n’existe pas de science pure, et toute
purification est illusoire. C’est pourquoi l’histoire de l’anthropologie
médicale fourmille de personnages inclassables de façon simple entre les deux
catégories du normal et du pathologique : épileptiques, criminels, primitifs,
ouvriers, suffragettes, paysans du Mezzogiorno, mais aussi goutteux,
diabétiques ou scrofuleux, liste qui montre à elle seule la relativité des
catégorisations en fonction de l’histoire et de la culture. Nicoletta Diasio,
dans un français souvent flamboyant, nous invite à un voyage épistémologique à
travers l’Europe. Partant au XIXe siècle elle aboutit, grâce à des entretiens
menés en français, italiens et anglais à l’anthropologie telle qu’elle se fait
aujourd’hui à Londres, Paris, Rome ou Amsterdam. Inventaire d’une richesse
faite de différences, La science impure met en scène le rapport entre savoirs
et sociétés, application et implication, purisme et métissage, universalisme
scientifique et repli identitaire.
*[21 février]: selon le calendrier julien
*[XIXe]: Dix-neuvième
*[19 mars]: selon le calendrier julien
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