- EAN13
- 9782705917814
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
- Date de publication
- 1997
- Collection
- Littératures modernes
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
La tragédie classique en France
Jacques Truchet
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Littératures modernes
Livre numérique
La tragédie classique française - au sens large : de Jodelle à Marie-Joseph
Chénier - présente une impressionnante unité. Elle la doit, en grande partie,
aux règles, mais celles-ci ne suffisent pas à rendre compte de sa physionomie.
Théâtre d’intrigue, d’acteurs, d’amour, théâtre politique, tel est son vrai
visage. Sur le plan diachronique, on note moins une évolution linéaire qu’une
série de compromissions du genre avec d’autres réalités littéraires, poésie,
roman, opéra, philosophie des Lumières. Existe-t-il, dans ces conditions, une
époque où la tragédie, réalisant une sorte de pureté, ait mérité d’être
appelée plus particulièrement « classique » ?, c’est un point à débattre. À
débattre aussi le problème des causes - et du moment - de sa disparition. Et
de nos jours ? L’exégèse du théâtre tragique reste marquée par deux faits : sa
prise en charge par la métaphysique, vers les années quarante, et les luttes
autour de la « nouvelle critique », dans la décennie 1955-1965. À la scène, la
tragédie, tenue parfois pour injouable, a donné lieu à des expériences qui
conduisent l’observateur à se poser trois questions : chant ou discours ?
texte ou spectacle ? représentation ou démonstration ?
Chénier - présente une impressionnante unité. Elle la doit, en grande partie,
aux règles, mais celles-ci ne suffisent pas à rendre compte de sa physionomie.
Théâtre d’intrigue, d’acteurs, d’amour, théâtre politique, tel est son vrai
visage. Sur le plan diachronique, on note moins une évolution linéaire qu’une
série de compromissions du genre avec d’autres réalités littéraires, poésie,
roman, opéra, philosophie des Lumières. Existe-t-il, dans ces conditions, une
époque où la tragédie, réalisant une sorte de pureté, ait mérité d’être
appelée plus particulièrement « classique » ?, c’est un point à débattre. À
débattre aussi le problème des causes - et du moment - de sa disparition. Et
de nos jours ? L’exégèse du théâtre tragique reste marquée par deux faits : sa
prise en charge par la métaphysique, vers les années quarante, et les luttes
autour de la « nouvelle critique », dans la décennie 1955-1965. À la scène, la
tragédie, tenue parfois pour injouable, a donné lieu à des expériences qui
conduisent l’observateur à se poser trois questions : chant ou discours ?
texte ou spectacle ? représentation ou démonstration ?
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