- EAN13
- 9782722602175
- Éditeur
- Collège de France
- Date de publication
- 18/06/2013
- Collection
- Leçons inaugurales
- Langue
- français
Philosophie du langage et de la connaissance
Leçon inaugurale prononcée le vendredi 6 octobre 1995
Jacques Bouveresse
Collège de France
Leçons inaugurales
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782722602175
- Fichier PDF, libre d'utilisation
- Fichier EPUB, libre d'utilisation
- Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
- Lecture en ligne, lecture en ligne
4.99
Autre version disponible
Le langage nous importe en philosophie parce que la réalité nous importe. Si,
comme il est dit dans les Recherches philosophiques, on doit se garder en
philosophie contre la tentation constante de prédiquer de la chose ce qui
réside dans le mode de représentation, c’est bien parce que ce qui nous
intéresse est la réalité elle-même, et non ce que le langage nous oblige
apparemment à supposer ou à croire à son sujet. J’entends ici par « réalisme »
la conviction qu’entre la pensée ou le langage, d’une part, et la réalité,
d’autre part, il n’y a pas de distance plus fondamentale et plus préoccupante
que celle qui consiste dans la possibilité qu’ont les pensées et les
propositions d’être fausses. Ce que dit sur ce point Wittgenstein est tout à
fait opposé à l’idée bergsonienne que la pensée elle-même a déjà introduit par
essence une distance entre la réalité et nous, et que seule l’intuition
directe serait capable de nous livrer des faits.
comme il est dit dans les Recherches philosophiques, on doit se garder en
philosophie contre la tentation constante de prédiquer de la chose ce qui
réside dans le mode de représentation, c’est bien parce que ce qui nous
intéresse est la réalité elle-même, et non ce que le langage nous oblige
apparemment à supposer ou à croire à son sujet. J’entends ici par « réalisme »
la conviction qu’entre la pensée ou le langage, d’une part, et la réalité,
d’autre part, il n’y a pas de distance plus fondamentale et plus préoccupante
que celle qui consiste dans la possibilité qu’ont les pensées et les
propositions d’être fausses. Ce que dit sur ce point Wittgenstein est tout à
fait opposé à l’idée bergsonienne que la pensée elle-même a déjà introduit par
essence une distance entre la réalité et nous, et que seule l’intuition
directe serait capable de nous livrer des faits.
S'identifier pour envoyer des commentaires.