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Le temps dans le roman du XXe siècle
EAN13
9782753547124
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Interférences
Langue
français

Le temps dans le roman du XXe siècle

Presses universitaires de Rennes

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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753547124
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À travers une analyse du traitement du temps dans le roman du XXe siècle, les
études réunies ici procèdent à une enquête qui nous mènera d’Aragon et Alain-
Fournier à Michel Tournier et Marguerite Yourcenar, de Barjavel et Beckett à
Claude Mauriac et Sembene Ousmane, de Proust et Perec à Camus, Giono et Tahar
Djaout. Il s’avère à l’examen des œuvres de ces différents auteurs que, fable
du temps ou fable sur le temps, la fiction contemporaine utilise la
temporalité comme un tremplin pour une méditation sur les rapports que l’homme
entretient douloureusement avec le passé, pour une interrogation angoissée sur
le présent et pour une exploration inquiète de l’avenir, mais, toujours, avec
le secret désir de l’emporter sur ce « Dieu sinistre », ce « joueur avide »
dont parle le poète. Hanté par la ronde imperturbable des jours et engagé dans
une lutte permanente contre l’écoulement irréversible du temps, l’être humain
rêve, en effet, d’en inverser le cours, de l’apprivoiser en quelque sorte,
voire de l’immobiliser ou de l’abolir même. Ainsi se rend-on compte que
l’intérêt accordé à la chronologie manifeste et remplit toujours une fonction
nettement herméneutique dans le roman contemporain. La dimension réflexive du
récit garde toute son importance, que la temporalité soit déclinée d’une
manière linéaire et explicite ou qu’elle le soit, au contraire, implicitement
et sujette à des ellipses, dérèglements et autres télescopages ; qu’elle soit
seule prise en considération ou associée à des données spatiales comme en
témoignent, dans la diversité de leur corpus, les contributions recueillies
dans cet ouvrage. Il y a là une dimension psychologique de la durée dont
Proust a donné la meilleure formulation quand il a énoncé que « l’amour, c’est
l’espace et le temps rendus sensibles au cœur ».
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