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La douceur de vivre, D'une esthétique de la grâce au XVIIIe siècle
EAN13
9782753547230
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Interférences
Langue
français

La douceur de vivre

D'une esthétique de la grâce au XVIIIe siècle

Presses universitaires de Rennes

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Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753547230
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On disait, après la Révolution, que la douceur de vivre avait disparu. Non les
fastes de l’Ancien Régime, ni l’extraordinaire élan intellectuel de ce siècle
mais plutôt une manière d’être, dont la disparition rendait nostalgique. C’est
d’un rapport privilégié au monde qu’il s’agissait, ou d’un regard particulier,
difficile à imaginer aujourd’hui. C’était en quelque sorte faire remonter ce
qu’il y a de divin en soi jusqu’à ce qu’il y a de divin dans l’univers. Cette
remontée est proprement l’expérience de la grâce, qui suppose une beauté du
monde et en prolongement une possible beauté de la personne dans son esprit et
dans son corps, que les peintres ont tenté de représenter. Ce livre suit
successivement des chemins qui conduisent à montrer en quoi consista
concrètement cette douceur de vivre et comment s’est définie l’esthétique de
la grâce, qui régna souverainement au XVIIIe siècle français. Il y eut en ce
siècle des façons de penser le monde, de conduire son corps, de peindre les
femmes, d’aménager les jardins et d’écrire des livres – toutes conduites
derrière lesquelles se trouve la grâce – qui constituaient un état du bonheur.
On le découvre dans l’art de peindre, puis dans des lieux, dans les
conceptions du corps amoureux, dans l’art de toucher les clavecins et dans la
lecture des romans. Puis cette grâce que le XVIIIe tenta de préserver
s’éloigne lorsque le néoclassicisme devient à la fin du siècle une esthétique
officielle et qu’on commence à penser la merveille dans un au-delà
insaisissable.
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