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L'État et les religions en France, Une sociologie historique de la laïcité
EAN13
9782753555648
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français

L'État et les religions en France

Une sociologie historique de la laïcité

Presses universitaires de Rennes

Histoire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782753555648
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Comment faire vivre ensemble des individus égaux en droits et différents par
leurs convictions ? Pour répondre à ce défi venu de l'avènement de la
modernité et de la déconstruction de l'unité de foi qu'elle a impliquée, la
France a instauré, à partir de 1789, un régime « laïque » d'existence
politique : l'État se plaçait hier au service de la vérité religieuse ; on lui
assigne désormais de simplement assurer, dans l'ordre, la liberté de
conscience de ses assujettis. Ce régime de sécularité ne s'est pas fixé
toutefois dans un modèle unique d'articulation de la relation entre le pouvoir
politique et les communautés de croyances. Au cours des deux siècles qui
viennent de s'écouler, tout en s'adossant, continûment, au double principe de
neutralité de l'État et de liberté de conscience, la politique religieuse de
la France a épousé des formes variées, sous la pression des conjonctures
politiques, et, plus encore, des transformations de la figure même de la
modernité. Le présent ouvrage se propose de rendre compte de ces mutations, en
repérant, depuis la Révolution, trois grands moments dans l'agencement de la
laïcité. La première étape, qui court du régime napoléonien à la Troisième
République, laisse apparaître, selon la logique concordataire, un modèle
d'alliance officielle de l'État et des cultes. Avec la Troisième République
s'inaugure le moment de la séparation, qui trouve son point de cristallisation
dans la loi du 9 décembre 1905. La logique qu'il dessine se trouve remise en
cause à partir des années 1960 : s'impose alors un système inédit de
reconnaissance, fondé sur un partenariat implicite entre l'État et les forces
religieuses, dans un contexte marqué par l'expansion croisée des
revendications identitaires et des angoisses sécuritaires. Cette approche
aboutit à questionner fortement les théories pérennalistes qui entendent
penser la laïcité hexagonale dans la stabilité de son concept originel. Elle
rappelle, à l'inverse, qu'en France même, la politique des cultes s'est
toujours construite de manière vivante, dans l'interaction sans cesse
renouvelée du culturel, du social et du juridique.
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