- EAN13
- 9782764647226
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 23/08/2022
- Collection
- Liberté grande
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
Livre numérique
La-Mèche-Noire pensait alors au monastère buissonnier, son utopie préférée.
C’était sa manière à lui de répondre à la question que le Sphinx lui
adressait. Ce monastère sans centre ni véritable doctrine signifiait à ses
yeux cet ailleurs qui attire et qui élève sans jamais se refermer sur lui-
même. Il le voulait aussi disséminé et décentralisé qu’on puisse l’imaginer.
Il souhaitait que ses membres – de toutes les nations – soient libres et
créateurs, sans ressentiment ni soif de domination. Souverains, ils
s’assembleraient selon leur gré et inventeraient de nouveaux modes de vie, et
mille façons de désirer, de rêver, de penser. Mèche-au-Vent de L’Art de rater
sa vie a cédé ici sa place à La-Mèche-Noire. Il est plus vieux, certes, mais
il n’a rien perdu de son idéalisme, et son rejet du monde contemporain est
toujours aussi virulent. Empruntant aux Mille et Une Nuits et au conte
philosophique, citant Goethe ou Hölderlin, ce roman à facettes imagine et
conçoit des vies autres qu’ordinaires, des compagnonnages libres, des
solitudes amies, d’ardents nids spirituels, des îlots d’idéal disséminés en
divers temps et lieux depuis l’ancienne Assyrie jusqu’à la Gaspésie
d’aujourd’hui, au Japon, au Cameroun, en Inde. Des communautés spontanées, à
l’idéal fervent, et qui ne cessent de s’inventer.
C’était sa manière à lui de répondre à la question que le Sphinx lui
adressait. Ce monastère sans centre ni véritable doctrine signifiait à ses
yeux cet ailleurs qui attire et qui élève sans jamais se refermer sur lui-
même. Il le voulait aussi disséminé et décentralisé qu’on puisse l’imaginer.
Il souhaitait que ses membres – de toutes les nations – soient libres et
créateurs, sans ressentiment ni soif de domination. Souverains, ils
s’assembleraient selon leur gré et inventeraient de nouveaux modes de vie, et
mille façons de désirer, de rêver, de penser. Mèche-au-Vent de L’Art de rater
sa vie a cédé ici sa place à La-Mèche-Noire. Il est plus vieux, certes, mais
il n’a rien perdu de son idéalisme, et son rejet du monde contemporain est
toujours aussi virulent. Empruntant aux Mille et Une Nuits et au conte
philosophique, citant Goethe ou Hölderlin, ce roman à facettes imagine et
conçoit des vies autres qu’ordinaires, des compagnonnages libres, des
solitudes amies, d’ardents nids spirituels, des îlots d’idéal disséminés en
divers temps et lieux depuis l’ancienne Assyrie jusqu’à la Gaspésie
d’aujourd’hui, au Japon, au Cameroun, en Inde. Des communautés spontanées, à
l’idéal fervent, et qui ne cessent de s’inventer.
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