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Les partis politiques, ateliers de la démocratie, Science politique
EAN13
9782800416700
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français

Les partis politiques, ateliers de la démocratie

Science politique

Editions de l'Université de Bruxelles

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782800416700
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    15.99

  • Aide EAN13 : 9782800416700
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    15.99

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Les partis politiques, historiquement et intrinsèquement liés au développement
de la démocratie, sont de nos jours souvent décriés, présentés comme en crise,
voire rejetés sans autre forme de procès...

Ce livre se propose de mettre en évidence la manière dont le phénomène
partisan et la question démocratique se nourrissent l’un l’autre et évoluent
de concert dans la période contemporaine.

Cet ouvrage de science politique s’appuie sur des études de cas concrets dans
plusieurs pays et régions du monde. Les contributions portent sur des
démocraties installées de longue date.

EXTRAIT

Les contributions de cet ouvrage rejoignent aussi une appréciation,
communément partagée, sur la fin de la démocratie des partis qui, comme l’a
notamment montré Bernard Manin (1995), s’est étalée sur une grande partie du
XXe siècle et se caractérisait par une identification partisane des électeurs
et une discipline de vote des élus dans les assemblées parlementaires. La
démocratie des partis correspondait aussi au développement des partis de masse
qui, contrairement aux partis de cadres, s’appuyaient sur un militantisme
actif, une intégration sociale et une organisation structurée (Duverger,
1951). Différents phénomènes viennent conforter l’idée de la fin d’un âge d’or
des partis politiques : à côté de la baisse de l’identification partisane,
mise en exergue par la volatilité électorale, on retrouve le déclin continu du
nombre d’adhérents et le développement du militantisme intermittent. Les
partis ressemblent de plus en plus à des organisations sans partisan ou à des
machines électorales professionnalisées (Wattenberg, 2002). Cette
transformation tient, pour une part, à l’épineuse question de leurs ressources
financières. Dans les Etats européens, l’accord entre les partis de
gouvernement autour des règles de leur financement public s’est soldé par ce
que Peter Mair et Richard Katz appellent la cartellisation partisane (Katz,
Mair, 1995). L’avènement du parti-cartel a ensuite animé le débat scientifique
notamment dans le monde anglo-saxon. Une vaste analyse critique et comparée de
ce modèle, parue en français, montre qu’on est en présence d’une hybridation
des différentes formes de partis existantes plutôt que d’un nouveau modèle
explicatif applicable en toutes circonstances (Aucante, Dézé, 2008).
L’intensification de la compétition partisane dans les démocraties montre,
notamment, la difficile monopolisation du pouvoir par les partis établis via
le contrôle des ressources de l’Etat.
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