- EAN13
- 9782821835924
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 17/01/2014
- Collection
- Senefiance
- Langue
- français
Images et signes de l’Orient dans l’Occident médiéval
Jean Arrouye, Paul Bancourt, Jean Batany, Carole Bercovici-Huard, Danielle Buschinger, Alexandre Cizek, Régine Colliot, Chantal Connochie-Bourgne, Christiane Deluz, Michel-Marie Dufeil, Claude Kappler, Roger Lassalle, Madeleine Le Merrer, Jean-Charles ...
Presses Universitaires de Provence
Senefiance
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782821835924
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4.99
L’Orient médiéval est certes une délimitation géographique, mais il est
beaucoup plus que cela : il constitue une véritable catégorie encyclopédique
sous laquelle se détache un secteur de la réalité et en laquelle vient se
ranger un ensemble relativement stable de rubriques. Les merveilles qui s’y
détaillent nous inclineraient trop vite à traiter cette région du monde comme
le séjour de l’imaginaire et à doter la mentalité médiévale d’une singulière
perméabilité à la fiction, ou d’une prédilection remarquable pour le
monstrueux. En quoi nous risquons fort de projeter seulement un certain
romantisme du dépaysement et de l’exotisme et de manquer le réalisme
fondamentalement objectif d’une représentation du xiiie s. L’Orient n’est pas
un rêve, c’est un fait. C’est à ce titre qu’il entre dans toute somme du
savoir concernant le monde. Et pour se convaincre de l’importance de la place
qu’il doit occuper dans le genre encyclopédique dont les dénominations d’Imago
ou de Speculum s’assignent l’exacte conformité du reflet, il suffit de
rappeler que dans la langue savante et selon la géographie reçue,
l’appellation d’Orient ne couvre rien moins que la moitié de la terre habitée.
beaucoup plus que cela : il constitue une véritable catégorie encyclopédique
sous laquelle se détache un secteur de la réalité et en laquelle vient se
ranger un ensemble relativement stable de rubriques. Les merveilles qui s’y
détaillent nous inclineraient trop vite à traiter cette région du monde comme
le séjour de l’imaginaire et à doter la mentalité médiévale d’une singulière
perméabilité à la fiction, ou d’une prédilection remarquable pour le
monstrueux. En quoi nous risquons fort de projeter seulement un certain
romantisme du dépaysement et de l’exotisme et de manquer le réalisme
fondamentalement objectif d’une représentation du xiiie s. L’Orient n’est pas
un rêve, c’est un fait. C’est à ce titre qu’il entre dans toute somme du
savoir concernant le monde. Et pour se convaincre de l’importance de la place
qu’il doit occuper dans le genre encyclopédique dont les dénominations d’Imago
ou de Speculum s’assignent l’exacte conformité du reflet, il suffit de
rappeler que dans la langue savante et selon la géographie reçue,
l’appellation d’Orient ne couvre rien moins que la moitié de la terre habitée.
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