- EAN13
- 9782821836907
- Éditeur
- Presses Universitaires de Provence
- Date de publication
- 15/05/2014
- Collection
- Senefiance
- Langue
- français
Fin des temps et temps de la fin dans l’univers médiéval
Cristina Álvares, Jean Arrouye, Anne Berthelot, Anca Bratu, Pierre Bureau, Caroline Cazanave, Hélène Charpentier, Micheline De Combarieu Du Grès, Christiane Deluz, Américo Diogo, Jacques Gourc, Gérard Gros, Michelle Houdeville, Denis Hüe, Jehanne Joly,...
Presses Universitaires de Provence
Senefiance
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782821836907
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D'après Jean Delumeau, "il y a unanimité chez les historiens pour estimer
qu'il se produisit en Europe à partir du xive siècle un renforcement et une
plus large diffusion de la crainte des derniers temps". Parmi les tenants les
plus célèbres de cette doctrine - que tous ne partagent pas - se range
Huizinga qui souligne qu' "au déclin du Moyen Âge, la vie s'emplit d'une
sombre mélancolie. (...) Le monde s'acheminait vers sa fin, et toute chose
terrestre vers la corruption".Les raisons de tant de pessimisme sont
évidentes. Le quatorzième et le quinzième siècles connurent une suite de
désastres qui n'épargnèrent personne en Europe. En France, la Guerre de Cent
Ans éprouva cruellement la population civile ; la peste qui, en 1348, avait
décimé par endroits un tiers de la population, réapparut régulièrement ça et
là avec d'autres maladies tout aussi mortelles ; les disettes, dues à la
détérioriation des conditions climatologiques, devinrent de plus en plus
fréquentes ; enfin, le Grand Schisme, qui commença en 1378, ne constitua pas
seulement un drame de conscience pour les chrétiens, mais marqua, à leurs
yeux, "la rentrée dans un âge apocalyptique".
qu'il se produisit en Europe à partir du xive siècle un renforcement et une
plus large diffusion de la crainte des derniers temps". Parmi les tenants les
plus célèbres de cette doctrine - que tous ne partagent pas - se range
Huizinga qui souligne qu' "au déclin du Moyen Âge, la vie s'emplit d'une
sombre mélancolie. (...) Le monde s'acheminait vers sa fin, et toute chose
terrestre vers la corruption".Les raisons de tant de pessimisme sont
évidentes. Le quatorzième et le quinzième siècles connurent une suite de
désastres qui n'épargnèrent personne en Europe. En France, la Guerre de Cent
Ans éprouva cruellement la population civile ; la peste qui, en 1348, avait
décimé par endroits un tiers de la population, réapparut régulièrement ça et
là avec d'autres maladies tout aussi mortelles ; les disettes, dues à la
détérioriation des conditions climatologiques, devinrent de plus en plus
fréquentes ; enfin, le Grand Schisme, qui commença en 1378, ne constitua pas
seulement un drame de conscience pour les chrétiens, mais marqua, à leurs
yeux, "la rentrée dans un âge apocalyptique".
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