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Théorie critique et modernité négro-africaine, De l’École de Francfort à la “Docta spes africana”
EAN13
9791035102777
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Philosophie
Langue
français

Théorie critique et modernité négro-africaine

De l’École de Francfort à la “Docta spes africana”

Publications de la Sorbonne

Philosophie

Livre numérique

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Dans ce climat général d'anesthésie contemporaine, dans la course à
l'informatisation et à la recrudescence du religieux cachant mal des modes de
pensée autoritaires, dans le cynisme ambiant du nouvel ordre international et
du réveil brutal des nationalismes, en ces temps niais où le brouillage des
repères incite les nantis à proclamer la venue du "dernier homme" (Fukuyama),
en cette période où la philosophie (certaines philosophies occidentales ! )
semble démissionner dans sa lutte contre la misère et la désespérance pour se
réfugier dans le confort benoît d'une exégèse qui reste à la marge de
"l'Hybris", le message de la Théorie Critique de l'Ecole de Francfort redonne
au Sujet la possibilité de dire NON. La critique des "arcana dominationis"
élaborée par Adorno, Horkheimer, Marcuse et Habermas a suggéré une double
lecture de la Théorie Critique du point de vue de la catégorie de possibilité.
Comment parler du possible dans ce monde devenu impossible ? Et comment faire
advenir le non-encore dans une modernité africaine désespérée ? Ce livre fait
d'abord une lecture de la Théorie Critique et répond à deux questions :
comment s'articule la catégorie de possibilité dans la Théorie Critique ? Et
en quel sens cette articulation peut être pertinente dans la mise en
perspective de la modernité africaine ? Le but de cette lecture est de
déconstruire la "vision tribaliste" de la Théorie Critique en l'arrachant de
l'européocentrisme et de l'académisme pour qu'elle soit jouée et déjouée sur
l'espace public africain. Cette lecture de la Théorie Critique se double
ensuite d'une lecture avec la Théorie Critique. Le livre met en question la
dépolitisation et les stratégies d'hibernation en Afrique, afin d'ouvrir le
Sujet au possible. Cette deuxième lecture conduit la Théorie Critique vers un
ailleurs qui fait éclater ou consolider ses contradictions. L'intéressant se
situe au noeud où l'on vérifie la pertinence d'une théorie hors de son lieu
d'énonciation. Cet exposé qui propose un pari, articule dans une même
constellation "imagesessais" et "images-souhaits" (E. Bloch), afin de redonner
à l'espace public négroafricain un "je-ne-sais-quoi" qui se formulerait comme
une "Docta Spes africana". La richesse de cette démarche est pour l'auteur
d'avoir su faire "dialoguer" une théorie européocentrée et l'Afrique dans un
terrain qui les lie et les oppose : la modernité. L'auteur met ainsi en marche
une parole prospective et plurielle combinant le texte (la Théorie Critique)
et le hors-texte (la modernité africaine) dans un pourparler cherchant sa
propre identité, décevant les horizons d'attente tout en attendant sa
poétique. J.G. B.
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