LA NUTRITHÉRAPIE 3 tomes (6e édition)

Malgré les progrès de la médecine, les maladies cardiovasculaires sont
toujours en tête du top 10 des causes de décès dans le monde. Elles tuent
annuellement 17,3 millions de personnes. Le cancer, quant à lui, entraîne 8,2
millions de décès par an, et le diabète 5,1 millions. En 2015, l'OMS
soulignait encore que 47,5 millions de personnes sont atteintes de démence
dans le monde, et que 7,7 millions de nouveaux cas se déclaraient chaque
année. Enfin, le nombre de cas d'obésité a doublé depuis 1980. En 2014, 39 %
de la population adulte mondiale était en surpoids et 13 % obèse. Mais aussi,
le nombre des infections par bactéries antibio-résistantes et des viroses
explose, une personne sur 5 serait atteinte de troubles psychiques... Que
manque-t-il à nos systèmes de santé publique et aux praticiens de santé ? Que
ce soit en prévention ou en co-traitement, fait cruellement défaut
l'intégration d'outils basiques : le conseil alimentaire, le diagnostic et la
correction des déficits ou surcharges en nutriments, l'assainissement de
l'environnement et les techniques de détoxification, le management du stress,
un coaching efficace d'activités physiques, les moyens d'optimiser le
sommeil... qui tous participent, et aux processus pathologiques, et à ceux de
la guérison. Ces dernières décennies des dizaines de milliers d'études ont été
publiées qui objectivent l'impact positif de ces mesures. Or, pour la plupart,
elles n'ont pas été intégrées dans les cursus de formation ni des médecins, ni
des divers praticiens des domaines de la santé. Le premier objectif de ce
livre, qui, au fur et à mesure des années a pu s'étoffer grâce aux
contributions toujours plus nombreuses des chercheurs, est rendre ces
dernières accessibles. Grâce à elles, une consultation peut maintenant inclure
: L'optimisation du poids et de la composition corporelle; de la solidité du
squelette, des articulations, des tendons; des fonctions digestives,
d'absorption, de métabolisation, d'élimination; des défenses anti-infectieuses
et immunitaires, anti-inflammatoires ; de l'équilibre hormonal (fertilité,
grossesse, syndrome prémenstruel...) ; du développement physique et
intellectuel ; de la résistance au stress ; de l'attention, de la
concentration, de la combativité, de l'humeur et de la capacité de décision et
d'adaptation ; de la détoxification ; du vieillissement en bonne santé ; La
préservation du patrimoine génétique et des capacités reproductrices, la
prévention des pathologies aiguës (infectieuses, allergiques,
psychiatriques...) et chroniques (arthrose, ostéoporose, cancers, maladies
cardiovasculaires, maladies auto-immunes, démences...) ; La réduction de la
consommation de médicaments et/ou de leurs effets secondaires (compensation
des effets antinutritionnels et facteurs protecteurs) et la réduction de
procédures médicales (irradiation, infections nosocomiales) ; Le traitement et
co-traitement des pathologies, via en particulier, la restauration de
l'énergie du patient, la correction des déficits ou surcharges nutritionnelles
et le recours aux effets pharmacologiques des aliments et des nutriments. La
nutrithérapie n'est pas une médecine alternative. Elle repose sur la
biochimie, dont elle est l'application directe. Dans ce sens, elle devrait
être systématiquement intégrée tant dans les protocoles préventifs que co-
thérapeutiques.