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La Naissance de la tragédie, Hellénisme et Pessimisme
EAN13
9791090338425
Éditeur
Kinoscript
Date de publication
Collection
Philo-voyou
Langue
français

La Naissance de la tragédie

Hellénisme et Pessimisme

Kinoscript

Philo-voyou

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791090338425
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28 ans. Brillant professeur à l’université de Bâle. Nietzsche en un seul livre
va pulvériser sa carrière. Le genre d’acte qui met d’accord un homme avec lui-
même. Le genre de “geste” qui dit la valeur de celui qui ne triche pas. Ce
texte, c’est la Naissance de la Tragédie. Et alors que, bien souvent, le
discours professoral est dicté par l’avancement carriériste - on ne contredit
pas son directeur de thèse - Nietzsche met les pieds dans le plat. Sans honte
ni crainte. Comme on se bat en duel. Pour l’honneur.

Ce sens de la grandeur, c’est l’une des raisons de lire La Naissance de la
Tragédie en ce début de siècle. Bien que l’étude du Grec ait disparu de nos
lycées, et que celle du Latin s’amenuise, inéluctablement, telle la peau de
chagrin, Nietzsche propose une philosophie fondée sur la philologie. Une
pensée par la langue. La phraséologie comme substrat conceptuel. Et si la
méthode choque encore aujourd’hui, on peut imaginer la réaction parmi les
confrères de cette année 1872. Bien rares seront ceux à le soutenir. Wagner
prendra le risque.

L’autre coup de poing qu’assène Nietzsche au système universitaire, c’est la
seconde mort de Socrate. La première, on la connaît, la ciguë, le bourreau, le
coq d’Esculape, les pieds froids d’un Socrate plus stoïcien que platonicien.
La seconde, c’est lorsque Nietzsche faisant de Socrate le double philosophique
du tragique Euripide, identifie le penseur préféré de l’Université à
l’empoisonneur de la philosophie : à partir de Socrate, le seul véritable
objet, voire obsession, de la pensée, devient la Vérité.

Tragédie vulgaire que celle qui donne à voir la mort de la pensée tragique
face à l’avénement du rationalisme. Face à la modernité. Tragédie
pléonastique. A rebours, chez Eschyle, la vie, à travers le héros, produisait
le drame. Les forces en présence étaient le produit parfait de Dionysos et
d’Apollon, dans un équilibre quasi divin, qui se livraient une guerre pour
l’art. Exit Dionysos. Place à Apollon.

La présente édition reprend l’édition de 1886, à laquelle fut ajoutée un Essai
d’auto-critique, où Nietzsche apporte des précisions sur son œuvre de
jeunesse. On parlerait aujourd’hui de Seconde édition... La traduction est
celle de J.Marnold et J.Morland.

Ce livre devrait servir de modèle à tous les thésards, de France et de Navarre
: envoyez au diable votre directeur de thèse! Comme Nietzsche.
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