Etayée de références indiscutables, mais riche d'anecdotes savoureuses, cette biographie s'affirme comme le roman vrai d'un danseur...
Chorégraphe, il ne se contente pas de signer quelques purs chefs-d'œuvre comme Les Mirages ou Suite en blanc. Il commande des partitions, collectionne les maquettes de décors et de costumes, organise des expositions, donne des conférences, signe des livres. Mais à cet homme de spectacle, les applaudissements du public ne suffisent pas. Son ego fortifié par la beauté du diable exige qu'il soit constamment en représentation. " Artiste sur la scène, dit-il, comédien dans la vie. " Il fréquente l'aristocratie internationale, est courtisé par baronnes et comtesses, s'éprend d'une princesse, pourtant mariée à un célèbre couturier.
Infatigable bretteur, il publie des critiques assassines sur ses contemporains, intente des procès, se bat en duel. Pendant la guerre, il est à la fois dénoncé comme juif par la presse collaborationniste et condamné à mort par Radio Londres. A la Libération, on lui fait chèrement payer ses fréquentations douteuses. Bannissement de l'Opéra de Paris, grève des machinistes, menaces de mort, alertes à la bombe, manifestations de rue... A quoi répond l'inaltérable fidélité de ses danseurs qui, jusque dans l'épreuve, reconnaissent en lui mieux qu'un chorégraphe : un maître.
Encensé par les uns, vilipendé par les autres, Serge Lifar demeurait une énigme. Il fallait davantage que les hagiographies qu'il a suscitées et que les autobiographies laudatives qu'il a fait écrire pour dissiper le mystère. Ce destin exceptionnel méritait d'être retracé, avec ses ombres et ses lumières.
Chorégraphe, il ne se contente pas de signer quelques purs chefs-d'œuvre comme Les Mirages ou Suite en blanc. Il commande des partitions, collectionne les maquettes de décors et de costumes, organise des expositions, donne des conférences, signe des livres. Mais à cet homme de spectacle, les applaudissements du public ne suffisent pas. Son ego fortifié par la beauté du diable exige qu'il soit constamment en représentation. " Artiste sur la scène, dit-il, comédien dans la vie. " Il fréquente l'aristocratie internationale, est courtisé par baronnes et comtesses, s'éprend d'une princesse, pourtant mariée à un célèbre couturier.
Infatigable bretteur, il publie des critiques assassines sur ses contemporains, intente des procès, se bat en duel. Pendant la guerre, il est à la fois dénoncé comme juif par la presse collaborationniste et condamné à mort par Radio Londres. A la Libération, on lui fait chèrement payer ses fréquentations douteuses. Bannissement de l'Opéra de Paris, grève des machinistes, menaces de mort, alertes à la bombe, manifestations de rue... A quoi répond l'inaltérable fidélité de ses danseurs qui, jusque dans l'épreuve, reconnaissent en lui mieux qu'un chorégraphe : un maître.
Encensé par les uns, vilipendé par les autres, Serge Lifar demeurait une énigme. Il fallait davantage que les hagiographies qu'il a suscitées et que les autobiographies laudatives qu'il a fait écrire pour dissiper le mystère. Ce destin exceptionnel méritait d'être retracé, avec ses ombres et ses lumières.
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