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EAN13
9782952756495
ISBN
978-2-9527564-9-5
Éditeur
C'est à dire
Date de publication
Collection
Un territoire et des hommes
Poids
500 g
Code dewey
944.95

"Et en cas de peste, ce qu'à Dieu ne plaise"

chronique d'une ville close

De

C'est à dire

Un territoire et des hommes

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  • Vendu par Librairie L’Arbousier
    22.00
Chronique de Sisteron en temps de peste

De retour du Levant, le Grand Saint-Antoine arrive au large de Marseille le 25 mai 1720 avec à son bord, plusieurs matelots morts de la peste. Les autorités sanitaires mettent le navire en quarantaine mais laissent distribuer des ballots de tissus contaminés. Dès lors, la peste se répand dans la ville et gagne l’arrière-pays durant l’été. Sisteron, en haute Provence, est en émoi comme bien d’autres petites villes. Elle se serait bien passée de la menace du fléau : elle panse encore difficilement les blessures du terrible hiver de 1709-1710 qui a fait geler les céréales, les arbres fruitiers… et a provoqué la ruine de nombreuses maisons et bastides.

De plus, la vie communautaire est traversée de tensions entre le viguier François de Burle et le conseil de la communauté. Il n’est même pas question de se serrer les coudes pour lutter contre le mal : le viguier refuse ainsi d’avaliser la création du bureau de santé. La surveillance des allées et venues mise en place par le Parlement est stricte : en septembre, des lignes sanitaires sont établies le long de la Durance et du Jabron. La mise en quarantaine et le « traitement » des malades se font hors les murs, tandis que la ville close lutte contre la contrebande et craint l’irruption du mal. Ce n’est qu’en mars 1723 que Sisteron, finalement épargnée par la peste, savourera sa délivrance.

Pour écrire cette chronique de la vie quotidienne de la ville de Sisteron entre 1719 et 1723, Irène Magnaudeix a pu s’appuyer sur de nombreux documents d’archives (délibérations des conseils de ville et du bureau de santé, pièces à l’appui des comptes, prescriptions médicales, autopsies, actes notariés, etc.). Dans un style vigoureux elle évoque ces temps troublés et présente les transformations politiques, économiques et sociales d’une petite ville au début du 18e siècle. Jalonnée d’encarts et d’illustrations plus techniques (cartes et plans) qui décrivent l’évolution urbanistique des quartiers, la transformation des voies de communication, l’économie locale : agriculture, viticulture, petites industries de transformation (tanneries, moulins, etc.), les foires et les marchés, l’auteur dresse le décor où évoluent des personnages à qui elle redonne la parole.
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