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La promesse du plaisir / Séances coquines
Format
Poche
EAN13
9782280224901
ISBN
978-2-280-22490-1
Éditeur
Harlequin
Date de publication
Collection
Prelud' (217)
Poids
202 g
Langue
français
Langue d'origine
anglais

La promesse du plaisir / Séances coquines

De

Harlequin

Prelud'

Indisponible

Autre version disponible

La promesse du plaisir?>KATHY LYONS?>1.?>« Merci, mon Dieu, pour le café », pensa James Samuel Finn en emportant son latte géant du comptoir.— J'ai doublé la dose de sucre, l'avertit la serveuse avec un sourire. Vous avez l'air d'en avoir besoin, ce matin.Il hocha la tête, penaud d'avoir été percé à jour, et glissa un généreux pourboire dans la tirelire prévue à cet effet.— Mais j'ai réussi à finir mon projet, c'est ce qui compte.— Et voilà une bonne chose de faite ! Bonne journée.On pouvait dire ça, absolument, pensa-t-il en prenant la direction de la sortie. C'était une bonne chose, pour lui, mais surtout pour son entreprise. L'affaire n'était pas dans la poche car il devait encore présenter son projet et le soutenir. Il espérait simplement que la caféine l'aiderait à affronter la longue journée à venir, après la nuit blanche qu'il venait de passer. Il lui restait à peine assez de temps pour peaufiner la présentation de sa création et se débarrasser de son bleu de travail, avant la réunion prévue à 10 heures avec son conseil d'administration. Fourbu comme il l'était, il ne se sentait pas du tout, mais alors pas du tout, dans la peau de l'inventeur génial que tout le monde voyait en lui.— Eh ! débarrasse le plancher, vieille bique ! cria alors quelqu'un. Tu bloques la route !Sam, qui venait d'arriver sur le trottoir, cligna des yeux plusieurs fois pour s'adapter à la lumière aveuglante du soleil et évalua rapidement la situation. C'était un chauffeur de taxi qui s'adressait ainsi à dame âgée qui essayait de faire un créneau avec une Ford d'une autre époque. La berline était à l'évidence trop grande pour le centre de Chicago où les places de stationnement étaient rares et exigües, et la conductrice trop petite pour voir par-dessus le large tableau de bord. Un bouchon commençait à se créer, avec l'impitoyable chauffeur en tête.— Il y en a qui travaillent, madame ! s'emporta encore ce dernier. Vous êtes trop vieille pour conduire, et vous le savez !— Ça suffit, intervint-il.Cette pauvre femme avait besoin d'aide, non pas d'être insultée. Il se faufila entre les voitures et s'arrêta devant le taxi qui essayait de passer en force alors qu'il n'y avait évidemment pas la place de le faire. Le chauffeur lui envoya une salve d'invectives hautes en couleur, mais il l'ignora royalement et demanda par gestes à la dame de baisser sa vitre.Elle obtempéra et il la guida gentiment. Un peu plus détendue, et grâce à son aide, elle gara la voiture sans difficulté.— Oh ! merci infiniment ! s'exclama-t-elle. Je n'avais pas le choix, le parking était complet ! Je ne viens jamais en ville, mais mon petit-fils est tombé et s'est cassé une dent. Il fallait absolument qu'il voie le dentiste. D'habitude, c'est ma fille qui...Elle continua à babiller, visiblement décontenancée par la pagaille qu'elle avait provoquée sans le vouloir, tandis que le chauffeur les dépassait en essaimant derrière lui une autre flopée d'insultes.— Ne faites pas attention à lui, dit-il en faisant un signe amical au garçon qui se trouvait sur la banquette arrière. Ce sont les types comme lui qui pourrissent la réputation de Chicago.— Mais non, mais non, dit la dame en coupant le moteur. Il a raison. Je devrais acheter une voiture plus maniable, mais nous n'avons pas les moyens. Et... cette vieille cafetière m'accompagne depuis bien vingt ans maintenant.Il lui ouvrit la portière et, en la regardant s'éloigner avec le petit vers le cabinet du dentiste, une idée surgit dans son cerveau fatigué. C'était la candidate idéale pour tester le prototype qu'il venait d'achever, car il s'agissait d'un système de détection qui pouvait être branché sur n'importe quel engin — un robot, un fauteuil roulant, une vieille voiture — avec une interface visuelle très facile à lire et un système de guidage vocal qui était, en toute modestie, un véritable chef-d'œuvre. Mu par une inspiration subite, il prit son téléphone et appela Roger, qui était à la fois son meilleur ami et le directeur financier de son entreprise.Une heure plus tard, la dent du petit garçon avait été soignée, la vieille Ford pourvue d'un prototype flambant neuf et lui, il avait son bleu couvert de poussière et de cambouis. Il avait même trouvé un socle pour fixer l'écran sur le tableau de bord.— Regardez, expliqua-t-il à Mme Evans. Dorénavant, vous n'aurez plus aucun souci pour vous garer, la machine vous dit exactement à quelle distance se trouvent le trottoir et les autres voitures.— Oh ! Mais c'est drôlement bien ! Comme dans ces voitures modernes.Il acquiesça. A vrai dire, le système était beaucoup plus puissant que ceux intégrés dans les voitures de dernière génération, mais Mme Evans n'avait pas à le savoir. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle pourrait se garer où elle voudrait avec sa chère et encombrante vieille Ford.— Nous vous recontacterons dans quelques semaines pour que vous nous disiez si ça marche pour vous, dit-il alors qu'elle redémarrait.Elle quitta sa place avec une aisance époustouflante et se fondit sans incident dans le flux de la circulation.— Tu te rends compte que le prototype vaut trois fois le prix de sa voiture, s'exclama Roger en soupirant, une bonne minute plus tard.— Nous avons besoin de tests en situation réelle, répondit-il en prenant une gorgée de son café. Café qui avait refroidi entretemps. Evidemment. Il avait été tellement occupé à installer le système avant que Kevin ne sorte de chez le dentiste qu'il en avait complètement oublié son besoin de caféine.— Tu as raison, convint Roger. Mais il faudrait faire ces tests dans un environnement hostile, comme un centre d'épreuves de la NASA ou une plateforme pétrolière.— Tu ne trouves pas que les rues de Chicago sont un environnement suffisamment hostile ?— Peut-être, mais je me demande ce que tu comptes montrer aux administrateurs qui t'attendent en salle de réunion dans moins d'une heure.— Je ne sais pas, je trouverai bien quelque chose.Il fourra le gobelet de café froid dans une poubelle et se dirigea vers le gratte-ciel où se trouvaient ses bureaux.— Ce n'est pas le moment de prendre ce genre de risques, dit Roger en lui emboîtant le pas. Tu le sais aussi bien que moi. Tu as lu les derniers rapports que je t'ai envoyés, j'espère. Je veux dire, vraiment lu au lieu de te contenter d'ouvrir l'e-mail avant de l'oublier. Sam hocha la tête distraitement alors qu'ils entraient dans le building. En général, il prenait l'ascenseur de service, surtout lorsque sa combinaison était dans un état aussi lamentable, mais un tourbillon froufroutant de couleur jaune soleil passa sous ses yeux et son instinct prit le pas sur ses habitudes. Au lieu de tourner à gauche, il suivit la femme qui portait une robe aussi inhabituelle dans ces lieux. Ou peut-être essayait-il seulement de se débarrasser de Roger.Malheureusement, son adjoint n'était pas du genre à se laisser éconduire si facilement.— J'ai préparé quelques documents qui peuvent faire illusion, continuait ce dernier, mais les administrateurs ont certainement lu les comptes de résultats, contrairement à toi. S'il te plaît, dis-moi que...— Qui est cette femme ? demanda Sam en suivant des yeux la vision en jaune.Il n'y avait pas que la robe qui la rendait si visible. Elle avait un sourire radieux et une allure décidée et pleine d'allant. Un véritable rayon de soleil au milieu de la grisaille textile des costumes des cadres et employés.— Quoi ? s'étonna Roger. Mais tu ne sortais pas avec Cindy ?— On a rompu il y a, six... sept mois ?— Vraiment ? Mais pourquoi ?Il haussa les épaules. Pour les mêmes raisons qu'il avait rompu avec Marty, Josie et Tammy.— Elle s'intéressait bien plus à James S. Finn, le milliardaire, qu'au bon vieux Sam.— Sans doute parce que le vieux Sam porte toujours un bleu de travail qui empeste la graisse de moteurs, ricana son ami.Sam ne répondit pas. Il était trop occupé à se frayer un chemin dans la foule qui envahissait le hall dans le but de prendre le même ascenseur que la femme en jaune.***Julie Thompson avait revêtu ce qu'elle appelait sa tenue de guerrière et qui, en guise d'armure, se résumait à une robe vaporeuse et des sandales. Mais dans cette tenue, elle se sentait invincible du seul fait...
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