La fin des maires

Il y a peu la Mairie trnait encore au milieu du village et les vaches taient bien gardes. La Poste ntait jamais loin et la gendarmerie non plus. Le Maire grait sa commune, soccupait de ses administrs et ltat veillait, garant des grands quilibres.
Par endroits, le dcor subsiste encore, lillusion est presque intacte. Mais derrire le tableau dsuet, le paysage de nos villages et de nos villes a bien chang. Lquilibre sest rompu. Sous les coups de boutoir de la mondialisation, de la construction europenne, dune dcentralisation toujours inacheve, de lintercommunalit, ltat est dsormais trop grand pour les petites choses et trop petit pour les grandes. Au milieu de ce nouveau big-bang, seuls les maires rsistent encore pour assurer la gestion locale du territoire et le lien social.
Derniers remparts de la Rpublique ils font front, parant au plus press. Seuls, souvent mal forms et excds, ils ploient sous la paperasse et les responsabilits. Ils sont la fois amnageurs, dveloppeurs et assistantes sociales.
Louvrage dresse un bilan sans concession: les Franais ont un attachement trs profond pour les lections municipales et le rle de leur maire. Mais quoi sert de faire appel au vote si la majorit des dcisions locales sont prise par des responsables non lus de lintercommunalit? Il propose aussi des pistes de rflexion et daction pour viter que 2008 sonne peut-tre le glas des lections municipales.