- Format
- Poche
- EAN13
- 9782710323167
- ISBN
- 978-2-7103-2316-7
- Éditeur
- Table Ronde
- Date de publication
- 04/09/1973
- Collection
- Vermillon
- Nombre de pages
- 272
- Dimensions
- 20 x 14 x 2 cm
- Poids
- 320 g
- Langue
- français
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Vendu par Book Hémisphères
- État de l'exemplaire
- Occasion - Bon Etat - Jauni - Table Ronde GF - 1973 - 9782710323167 - Revue
13.01 (Occasion)
«Que retrouve un écrivain breton de langue française lorsque, pour écrire un roman, il plonge dans les grands fonds de ce qu'il appelle son univers personnel ? En composant Les grands fonds, j'ai pensé ramener à la surface des pages blanches un décor, un paysage, des voix et des visages qui me hantaient depuis longtemps et tracer ainsi la géographie d'un monde qui m'est très particulier. Il y aurait là une gare abandonnée où aucun train n'arriverait jamais plus ; autour de la gare une ville morte, condamnée à être enfouie sous les eaux par la construction d'un barrage ; à l'écart de la ville un de ces grands parcs que j'ai connus et dont il me souvient comme de paradis perdus ; un peu plus loin, il y aurait la mer. Les personnages assisteraient ou même participeraient à l'agonie de ce paysage, à sa mort et à sa résurrection sous l'apparence d'un lac tranquille entouré de forêts. Il y aurait, parallèlement à la métamorphose du lieu, celle des êtres, amenés à connaître dans le corps et dans l'âme une sorte de déluge, une ordalie. Il y a tout cela. Mais dans ce pays des confins que je croyais imaginaire, j'ai retrouvé une "Celtie" non pas idéale ou utopique, mais bien réelle pour qui sait lire entre les lignes d'un paysage irlandais, galicien, finisterrien : ce que j'ai ramené au jour ne m'appartient pas en propre puisqu'il est l'héritage de la matière de Bretagne. Car - et ceci n'a pas été de ma part délibéré - j'ai reconnu dans ma gare morte d'où personne ne s'en va plus, comme un Val Sans Retour ; bien des chemins ici ou là s'enfoncent dans la mer vers la ville d'Ys ; les jeunes ingénieurs qui travaillent au barrage sont des chevaliers errants de notre époque ; mes héroïnes règnent, comme la Dame du Lac, sur des demeures dont le destin est d'être dissimulées par l'eau aux regards des passants...» Jean Moal.
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