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Les prophéties de Nostradamus, commentées juqu'en 2099
Format
Broché
EAN13
9782845920378
ISBN
978-2-84592-037-8
Éditeur
Presses du Châtelet
Date de publication
Collection
PHENOMENES MYST
Nombre de pages
340
Dimensions
10 x 10 x 2 cm
Poids
100 g
Langue
français
Code dewey
133.309

Les prophéties de Nostradamus

commentées juqu'en 2099

De

Presses du Châtelet

Phenomenes Myst

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Montréal, Québec, H3N 1W3.

eISBN 978-2-8459-2550-2

Copyright © Presses du Châtelet, 2002.

Introduction

LES PLUS CÉLÈBRES DES PROPHÉTIES MODERNES

Nostradamus n'est pas le seul prophète des temps modernes. La liste de ces voyants serait longue. Ainsi d'Ulrich de Mayence (1486-1558), dont les prophéties sont souvent d'une précision saisissante1. Mais Nostradamus demeure sans conteste le plus célèbre de tous.

C'est pourquoi à Salon-de-Provence, où le mage passa la fin de son existence, s'est constituée une active association des Amis de Nostradamus2. Là aussi se trouve le tombeau de Nostradamus, l'un des rares personnages auxquels on ait érigé deux statues dans la même cité3 : l'une académique, dans un jardin public, et l'autre, d'un goût plus contemporain, en bordure de l'autoroute ; comme il convient, elle fut descendue par hélicoptère en 1966.

Peu d'œuvres dans l'Histoire ont suscité autant de commentaires. Elle n'est pourtant pas volumineuse : l'ouvrage principal, les Centuries, comprend 969 quatrains, plus 58 sixains et 141 « présages ». Ajoutons deux documents essentiels inclus : la lettre-dédicace du prophète à son fils César (datée du 1er juillet 1555) et l'Épître au roi Henri II (27 juin 1558).

Il en existe de nombreuses rééditions, l'une des meilleures étant celle donnée à Salon (Imprimerie régionale) en 1940 par Charles Reynaud-Plense, conservateur adjoint du musée de l'Emperi à Salon-de-Provence : Les Vraies Centuries et Prophéties de Michel Nostradamus,« colligées des premières éditions imprimées à Lyon en 1558-1568-1605, à Troyes en 1611 et à Leyde en 1650. Avec sa vie, et un glossaire nostradamique4 ». La parution en 1940 d'une édition intégrale est éloquente ; à chaque période troublée, on observe immanquablement – et de façon bien compréhensible – un regain de curiosité pour les prophéties de toutes sortes. Pendant les années précédant 1940, où des événements sensationnels étaient prévisibles, un afflux d'ouvrages des plus divers est apparu, remarque M. Reynaud-Plense, proposant des clefs, des combinaisons astrologiques et chrono-cosmographiques plus ou moins compliquées, pour déceler le « Plan cabalistique » conçu par le prophète salonais au cours de ses veillées nocturnes5.

Parmi les éditions immédiatement posthumes, la plus remarquable est celle de 1605, qui comporte une intéressante épître dédicatoire de Vincent Sève, de Beaucaire, à Henri IV, datée du 19 mars 1605. Il semble que le bon roi Henri, ayant parfaitement identifié les passages des Centuries se rapportant à son triomphe, ait témoigné d'un intérêt soutenu pour ces prophéties. Il assura d'ailleurs sa protection aux astrologues et alchimistes. Cinq siècles plus tard, favorables ou sceptiques, livres et articles sur le mage continuent de paraître bon an mal an, moins nombreux dans les périodes d'insouciance, davantage dans celles de crise, comme l'est ce début de IIIe millénaire...

Et l'on travaille encore sur le sujet. En 1967, alors qu'on croyait connaître toute l'œuvre de Nostradamus, Pierre Rollet publiait6 un texte inédit du prophète : Interprétation des hiéroglyphes de Horapollo7. Ce traité (manuscrit français 2594 de la Bibliothèque nationale, Paris), qui avait appartenu à Colbert, non seulement est authentique, mais est entièrement rédigé de la main de Nostradamus. Une étude exhaustive de cet ouvrage offrira peut-être la clef de la chronologie des Centuries... s'il y en a une.

En 1999, les sarcasmes des médias du monde entier ont succédé à l'angoisse suscitée par le célèbre quatrain X, LXXII annonçant « un grand roy d'effrayeur » venu du ciel. Sarcasmes prématurés, comme on le verra plus loin... Car Nostradamus n'a pas dit son dernier mot.

QUELQUES ÉLÉMENTS DE BIOGRAPHIE

Michel de Nostredame, de son nom latin Nostradamus, est né le 14 décembre 1503, à Saint-Rémy. Toute sa vie, il garda au cœur sa province d'origine, et les Provençaux lui en restent fidèlement reconnaissants.

Non seulement Nostradamus a laissé en Provence la réputation d'un médecin éminent et dévoué, n'épargnant ni son temps ni sa peine – sans s'occuper de la fortune des malades qu'il traitait –, mais, homme généreux par excellence, il a volontiers utilisé les avantages de son accès à la reine Catherine de Médicis pour multiplier les fondations charitables, et aussi ce qu'on appellerait aujourd'hui des subventions d'intérêt général. On méconnaît ainsi que le financement du grand canal d'irrigation (appelé canal de Craponne) qui apporta la prospérité à la Crau, fut dû en bonne partie à Nostradamus.

La famille Nostradamus comptait dans ses aïeux des membres qui s'étaient déjà illustrés dans la médecine ; le père même du prophète, Jacques de Nostredame, était médecin. Fait important : il s'agissait d'une famille israélite, dont la conversion au catholicisme était toute récente ; parmi les notabilités de Saint-Rémy, le père du prophète figurait comme « nouveau chrétien », ce qui était le terme d'usage pour désigner un juif converti.

La carrière publique de Nostradamus comporte peu de lacunes. Ce fut celle d'un médecin ayant fait de bonnes études, ayant beaucoup voyagé, et distingué par des faveurs flatteuses. Distinction méritée d'ailleurs. En effet, les conceptions médicales de Nostradamus révèlent un homme fort en avance sur son temps. Le trait suivant l'atteste : à une époque où l'on ignorait les règles les plus élémentaires de l'hygiène, il fit procéder – lors d'une terrible épidémie de peste en Provence – à un nettoyage systématique des rues et maisons. Sans doute soupçonna-t-il la relation, qui nous semble évidente depuis Pasteur, mais qui demeura méconnue jusqu'au XIXe siècle et à l'infortuné Semmelweis, entre la malpropreté et la contagion des maladies.

Parallèlement, Nostradamus se forgea une réputation aussi solide d'astrologue et de devin. Ce fut ainsi qu'il acquit la protection de Catherine de Médicis, passionnée de sciences occultes. Aussi bien durant le règne d'Henri II qu'après la mort de celui-ci, la faveur de la Florentine ne lui fit jamais défaut. A diverses reprises, Catherine consulta Nostradamus sur le sort futur de ses enfants. A Paris d'abord, où elle l'avait fait venir en août 1555, puis au château de Blois ; elle le fit d'ailleurs nommer médecin et conseiller ordinaire du roi. A Paris, on montre encore, non loin de l'église Saint-Eustache, la tour dans laquelle Catherine de Médicis montait parfois avec Nostradamus pour observer les astres.

Les dernières années de sa vie, Nostradamus s'était retiré dans sa belle demeure du quartier Farreiroux à Salon-de-Provence. Ce fut là que la reine mère lui rendit visite en octobre 1564, avec Charles IX et Henri de Béarn, lors de son voyage à Salon. Sans doute le prophète fit-il à ses illustres visiteuses les honneurs du laboratoire-observatoire qu'il s'était fait aménager dans les combles de son hôtel particulier.

Il y mourut le 2 juillet 1566, dans les conditions et heure exactes qu'il avait prédites (détail intéressant, car il est plutôt rare qu'un voyant puisse faire des prédictions sur sa vie personnelle).

Apparemment, nul autre mystère dans la vie de Nostradamus, ni dans son apparence physique : alors que certains personnages illustres des sciences occultes ne sont connus que par des portraits de fantaisie, on possède plusieurs portraits de Nostradamus, dont celui peint par son fils César, conservé à la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence.

... ET QUELQUES AUTRES DE PSYCHOLOGIE

On peut compléter ces données par une esquisse psychologique : d'abord, en tant que chrétien de fraîche date, Nostradamus était, comme tous les autres juifs d'origine, exposé constamment aux soupçons de l'Inquisition. Celle-ci suspectait, en effet, que les néophytes n'étaient que des chrétiens de convenance, clandestinement fidèles à leur première religion, conservant secrètement chez eux un Talmud et organisant des messes noires, beau prétexte à des confiscations et des ...
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