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Europe, état d'urgence , la régression nationaliste, consécration de l'ordo-libéralisme
Format
Broché
EAN13
9782370710833
ISBN
978-2-37071-083-3
Éditeur
Le Temps des Cerises
Date de publication
Collection
Le coeur à l'ouvrage
Nombre de pages
232
Dimensions
19,5 x 14 x 1,3 cm
Poids
268 g
Langue
français

Europe, état d'urgence

la régression nationaliste, consécration de l'ordo-libéralisme

De

Le Temps des Cerises

Le coeur à l'ouvrage

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Le projet européen est miné. Partout progressent des forces de régression nationaliste. On le mesure en France au niveau atteint par le Front national. Il n’est quasiment plus contesté par aucun observateur sérieux que la léthargie économique, le déficit démocratique, la paupérisation d’une large partie des populations et le creusement des inégalités, soient à l’origine du scepticisme croissant des opinions publiques à l’égard du projet européen. Et du succès des joueurs de flûte nationalistes.
Selon le diagnostic du prêt-à-penser relayé par les médias dominants, le mal viendrait de l’incapacité à respecter et (ou) à faire respecter les normes du « modèle ordo-libéral » ; les critères des traités de Maastricht et de Lisbonne, ceux du « pacte de stabilité » ou les engagements du « traité budgétaire » adopté en 2012.
Il faudrait donc renforcer encore « l’ordo ». Autrement dit : les capacités de contrôle et de coercition d’organismes « indépendants », protégés des vents facétieux de la démocratie et pour garantir l’administration de purges que certains dirigeants rechigneraient ou refuseraient d’appliquer. Diktat des marchés financiers et hégémonie du « modèle allemand » sur l’Europe constituent ainsi les deux faces d’une même pièce de monnaie.
Avec l’aplomb tiré du « bon sens pragmatique » dont elle sait s’affubler quand elle enfile ses habits de « Mutti » (Maman) du peuple allemand, la chancelière dit tout son « respect de la démocratie parlementaire »… à condition de la rendre « compatible avec les marchés ».
Wolfgang Schäuble est le grand ordonnateur de cette arme de conquête et de domination du capital allemand qui contraint si dangereusement l’Europe aujourd’hui. Il la peaufine depuis 30 ans.
Ainsi l’ordo-libéralisme ne crée pas seulement un terrain favorable aux joueurs de flûte européens en laminant l’emploi, les salaires et les solidarités sociales existantes dans chacun des pays, il est fondamentalement constitué de logiques de compétition et de puissance, porteuses d’une désagrégation de l’Europe. Le nationalisme ne nie pas le modèle, il en est une consécration.
L’urgence alternative est d’autant plus forte que les besoins de rapprochements et de coopération des peuples du continent n’ont jamais été aussi flagrants. Pour libérer la souveraineté populaire, étendre les droits d’intervention des salariés à l’entreprise, triompher de la « postdémocratie » en marche, il faut se donner les moyens de coopérer. Seule façon d’exister dans la « mondialisation » face à la toute puissance du dollar et de l’empire états-unien.
Des millions d’Européens aspirent à sortir de la prison ordo-libérale sans aucune envie d’être expédiés pour autant dans son mitard nationaliste.

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