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Avis à mon exécuteur

Romain Slocombe

Robert Laffont

  • Conseillé par (Fontaine Kléber)
    22 septembre 2014

    Romain Slocombe nous livre un magnifique roman d'espionnage au sein des services secrets du NKVD. Il réussit avec brio à faire ressortir le climat de tensions, de dénonciations et de conspirations qui régnait alors en URSS, au moment des grandes purges effectuées sur la population et les membres du parti bolchévique.


    Victor Krebnitsky est un rezident, un agent, envoyé en mission à travers l'Europe.
    Agent zélé, il fini par découvrir le Grand Secret de Staline et se rend compte que la révolution et la politique du Petit Père des Peuples s'orientent dangereusement vers le fascisme. Il tente alors de rompre avec le Parti, mais on ne quitte pas Staline...

    Il sera épargné s'il accomplit une dernière mission : servir d'appât pour que le NKVD puisse s'emparer de son ami d'enfance, Ludwig.
    Quelles sont ses options ? Trahir et sauver sa famille ou aider son camarade et vivre dans une éternelle fuite ?


  • Conseillé par
    1 avril 2015

    guerre d'Espagne, Staline, URSS

    J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Romain Slocombe que j’avais découvert avec « Monsieur le commandant« .

    Dans ce nouvel opus très dense, l’auteur nous fait découvrir l’URSS du temps de Staline.

    Le héros prend ses fonctions de rezident au moment de la Guerre d’Espagne, nous faisant découvrir ainsi l’envers du décor de la partie d’échec politique qui s’est jouée à ce moment-là.

    Puis vient le temps des Grandes Purges dont le narrateur nous explique le mécanisme et l’arrière-cour.

    Enfin, ce qui fait le sel du roman : le fameux document révélant le « Grand mensonge » de Staline. (N’insistez pas, je ne vous dirait rien, si ce n’est que j’ai encore du mal à y croire).

    Il nous décrit également l’agonie du Petit Père des Peuple pendant 4 jours, personne n’osant l’approcher et encore moins le soigner. Triste fin que celle des dictateurs… Et encore se sera-t-il éteint dans sa datcha.

    Et puis le message du narrateur : le délateur est souvent un ami proche, très proche.

    L’auteur documente en fin de volume la base de son roman.

    Des nombreux noms cités, je n’en retiendrai sans doute aucun, si ce n’est celui de Lejov, l’homme « effacé » par Staline.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la femme et de la fille de Victor, obligées de vivre chichement après la mort de ce dernier.

    https://alexmotamots.wordpress.com/2015/03/29/avis-a-mon-executeur-romain-slocombe/#comments