www.leslibraires.fr

Le goût des autres

A l'heure où notre alimentation semble aujourd'hui plus souvent guidée par la praticité et les pressions du marketing agroalimentaire que par la satisfaction de nos besoins ... Plusieurs auteurs se sont penchés sur les liens que nous entretenons avec ce que nous mangeons. Notre société ne se nourrit plus comme hier. L'évolution des modes de vie et des technologies, le mélange des cultures, l'influence du marketing sont autant de facteurs qui ont considérablement modifié nos habitudes alimentaires au cours des dernières décennies. Mais où en sommes nous réellement ?

A l'occasion de l'exposition "Le Goût des Autres" proposée par l'Abbaye de Daoulas, les libraires nous ont concoctés une table riche en goût... Entre normes et discours, entre peurs et fantasmes, ces ouvrages démêlent le vrai du faux et imaginent ce à quoi notre alimentation pourrait ressembler demain.

Mangerons-nous encore ensemble demain ?

Odile Jacob

28,90

Dans la plupart des sociétés humaines et dans la nôtre en particulier, refuser un aliment offert revient à refuser la relation, à s’extraire du cercle des convives et du groupe, signifie la méfiance et appelle
l’exclusion. Or, dans le monde contemporain, il semble que des individus de plus en plus nombreux revendiquent une alimentation particulière pour des raisons diverses : médicales (allergies et intolérances), sanitaires (régimes divers), éthiques, politiques ou spirituelles (végétarismes, prescriptions ou proscriptions religieuses).
Cette revendication soudain affirmée ne signale-t-elle pas une évolution, voire une remise en cause, au nom de l’individu, de ce qui pouvait passer pour un fondement de la socialité : le partage et la
commensalité ?
La question des alimentations particulières est abordée ici dans une perspective radicalement interdisciplinaire : du biomédical (immunologie, allergies, intolérances) au social et au culturel. La question qui est posée par les alimentations particulières, c’est celle de l’étendue et des limites de l’individualisation dans les sociétés contemporaines.
Renoncerons-nous à toute forme de commensalité ou saurons-nous inventer de nouvelles configurations, suffisamment souples mais suffisamment ritualisées pour donner un sens convivial à l’expérience de la table commune ?

Claude Fischler est directeur de recherche au CNRS, directeur de l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain (IIAC). Ses travaux portent sur la socio-anthropologie de l’alimentation.
Véronique Pardo est docteur en anthropologie et responsable de l'Ocha.

L’Ocha (Observatoire Cniel des habitudes alimentaires), centre de ressources pour l’interprofession laitière et les chercheurs, analyse les comportements alimentaires et les relations que les mangeurs, consommateurs, citoyens entretiennent avec leur alimentation.


Neuf 7,60
Occasion 2,19

Lui-même végétarien, le journaliste a mené une enquête pour décrire les différents aspects du rapport étrange de l'homme à la viande. Le régime carné ne peut continuer à progresser parce que les ressources en terres et en eau seront insuffisantes et que l'éthique animale oblige chacun à reconsidérer ses devoirs vis-à-vis des autres espèces. Selon l'auteur, le passage au végétarisme est inévitable.


Entretien avec Monique Nemer

Presses universitaires de France

15,00

Pour nous permettre de mieux approcher la réalité actuelle de la « culture alimentaire française », Claude Fischler, spécialiste incontesté des comportements alimentaires en Europe et aux États Unis, s’entretient avec Monique Nemer afin d’en dresser, à grands traits, un « état des lieux ». Ce qu’il fait ici en toute rigueur mais aussi avec humour, racontant, au passage, des anecdotes savoureuses – c’est le cas de le dire –, des expériences étonnantes – mesurons-nous combien nous restons attachés, dans ce domaine, à la « pensée magique » ? – ou revisitant notre long héritage de traditions en matière de « repas ».

Mais aussi soulevant des questions apparemment incongrues, comme « Pourquoi ne mange-t-on pas de choucroute au petit déjeuner ? » Premier temps, stupeur : « Quelle idée ! ». Deuxième temps, perplexité ; « Au fait, oui, pourquoi ? » Troisième temps, assurance ; « Parce que ça va de soi ! » Tel est le maître-mot de toute culture homogène ; « cela va de soi ». Mais qu’en est-il lorsque, nouveaux rythmes de vie et mondialisation aidant, de moins en moins de choses « vont de soi » ?

Claude Fischler est sociologue, spécialiste de l’alimentation. Il est directeur de recherche au CNRS et dirige l’Institut interdisciplinaire d’anthropologie du contemporain, au sein duquel il est à la tête du centre Edgar Morin (EHESS).


L'avenir gastronomique de l'humanité en général et de la France en particulier

Presses universitaires de France

15,00

En inscrivant le repas gastronomique des Français sur la liste du « patrimoine culturel immatériel » de l’humanité, l’Unesco a mis en pleine lumière le lien qui unit les pratiques alimentaires à la délicate question de l’identité collective.
Dans cet entretien avec Monique Nemer, Pascal Ory avance une théorie de ce rapport et tente de répondre, au passage, à quelques questions non dénuées d’importance. Qu’est-ce exactement que la gastronomie ? Y a-t-il une « tradition » gastronomique en général et une tradition gastronomique française en particulier ? En quoi l’histoire française de cette gastronomie nous éclaire-t-elle sur l’identité de la France ? Peut-on dire qu’il existe, dans ce domaine, des sociétés hédonistes – comme la française – face à des sociétés puritaines – que serait l’américaine ? En quoi l’histoire de la cuisine est-elle, en fait, celle de deux cuisines, l’une publique, domaine des hommes, l’autre privée, domaine des femmes, et cela est-il en train de changer ?
Et justement, toutes ces configurations peuvent-elles survivre à l’instauration, sous nos yeux, du village Planète ? Comme on le voit, il y a du grain à moudre et du pain sur la planche.


Presses universitaires de France

Le « fait alimentaire » est un nouvel objet des sciences humaines. Cet ouvrage est le premier dictionnaire à en exposer ses multiples facettes à travers le croisement des disciplines suivantes : sociologie, anthropologie, géographie, droit, économie, histoire des religions, psychologie, agronomie, médecine nutritionniste, politique internationale de santé.

Considéré sous tous ces aspects, le « fait alimentaire » concerne la lutte contre la faim, la standardisation des denrées, le retour au bio, la relation homme/animal, les maladies liées aux carences ou aux abus, les particularismes culturels, les interdits alimentaires religieux, etc.

Sociologue, Jean-Pierre Poulain est professeur à l’université Toulouse Le Mirail (Centre d’études et de recherche travail organisation pouvoir). Il est l’auteur aux Puf de Sociologie de l’obésité.

160 spécialistes des disciplines citées plus haut.