Murmures à Beyoğlu

« Je ne connaissais ni le calme ni la sérénité ; j’étais tout bonnement passif, en veille, à la manière d’un homme qui n’attend plus rien de la vie. » À Londres, un homme perd le sommeil. Il y a longtemps, il s’est égaré dans une langue qui n’était pas la sienne et a épuisé ses forces dans la torpeur des villes de l’Occident. Quitté par sa femme et ignoré de son fils, il a oublié le goût des choses. La mort de son père l’oblige à revenir dans le quartier de Beyoğlu au cœur d’Istanbul, «une ville bleue avec du vert, du rose et des reflets gris quand le soleil se couche». En quête d’un mystérieux poème, il plonge dans un monde qu’il ne reconnaît plus, où le Bosphore, le raki et la terre elle-même s’apprêtent à bousculer son existence. L’écriture hypnotique de David Boratav nous transporte de Londres à Paris, et de Paris à Istanbul pour évoquer le déracinement et le retour aux sources, le voyage d’un homme étranger aux autres et à lui-même.
À Londres, un homme perd le sommeil. Il y a longtemps, il s’est égaré dans une langue qui n’était pas la sienne et a épuisé ses forces dans la torpeur des villes de l’Occident. David Boratav évoque le voyage d’un homme étranger aux autres et à lui-même.