Si la première phrase de cette autobiographie interpelle par son ton désabusé (« je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul »), la dernière impressionne par sa puissance. Entre les deux, Fritz Zorn raconte, suite au diagnostique d’une tumeur alors qu’il n’a que 30 ans, son enfance bourgeoise et tourmentée sur la Rive dorée de Zurich. Il décrit avec clarté et méticulosité son éducation asphyxiante et superficielle ; ce « meilleur des mondes possible » marqué par le conformisme, la frustration et l’ennui. Son cancer, qu’il considère comme la manifestation physique de sa dépression, radicalise sa vision du monde : il est en rupture avec sa famille et la société bourgeoise. Il fait sécession. Avec une colère froide teintée d’ironie, Fritz Zorn nous offre une brillante réflexion sur l’individualité, la révolte et la liberté.
"Mars" est une bombe : la chronique d’une vie tristement banale qui se termine comme « une explosion de désespoir ». Une nouvelle traduction qui permet de (re)découvrir ce roman tragique et sidérant.

Dans cette grande maison, une petite poule nommée Eulalie est intriguée par une plante à peine sortie de terre. Cet étonnement pique la curiosité de Puja et Brindille, deux enfants qui passent leur temps à jouer ensemble. Mais que peut être cette plante qu’ils n’avaient jamais vu avant ?
Après avoir mis le pot au soleil, à l’ombre, lui avoir donné de l’amour et de l’eau fraîche, rien ne se passe. Puja et Brindille sont terriblement déçus, mais ne se laissent pas abattre. Un beau matin, une idée germe dans la tête de Puja : et si cette plante était magique ?
Un album rempli d’étonnement et de poésie. À partir de 4 ans.

En 1930, le Detection Club est créé par Anthony Berkeley Cox. Un club d'auteurs de romans policiers qui promet de donner à son lecteur la possibilité de retrouver l'assassin grâce à des règles savamment sélectionnées. Agatha Christie en fera partie. Benjamin Stevenson vous présente ces règles et vous propose de les suivre en lisant son roman. Et c'est du génie !
Ernest Cunningham est convié par sa sœur à un repas de famille dans un chalet. Un repas qui promet de beaux rebondissements puisque ses membres ne sont pas vus depuis un événement qui avait détraqué la bonne harmonie dans la famille. L'ambiance est explosive dès l'arrivée, les remarques cinglantes fusent, et en plus un corps est retrouvé dans la neige en pleine nuit. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Benjamin Stevenson s'amuse des règles officiant dans le genre et c'est purement hilarant. Du début à la fin, le lecteur est pris à parti sur ses attentes et ses a priori. Vous qui croyez avoir tout vu, vous n'y êtes pas du tout. Pour les amateurs d'humour grinçant et d'énigmes bien ficelées, "Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un" est fait pour vous !

Salomé a quatorze ans et une planche de skate greffée aux pieds. Le collège, ce n'est clairement pas pour elle, alors elle attendait avec grande impatience la fin des cours et la venue des vacances d'été. Elle préfère traîner avec ses copains sans domicile fixe, sur la place Stalingrad. Une place reconnue à Paris pour devenir, la nuit tombée, un terrain de jeu pour la drogue et la violence. Les jours s'écoulent tranquillement, Salomé propose son aide aux nécessiteux et parle de la vie avec Mohammed, de son surnom Momo. Mais quelque chose lui ronge les sangs depuis quelques jours. Sa maman, hôtesse de l'air, est partie sur un vol pour New York. Pas de quoi s'inquiéter, elle va bientôt l'appeler pour la rassurer. C'est sans compter les recherches de la jeune fille sur le Net. Des horreurs se produisent aux États-Unis et Salomé commence à se faire des films. A moins que ce ne soit la vérité ? Dans le même temps, sur la place Stalingrad, le ton monte, les esprits s'échauffent, l'adolescente est prise à partie.
Une ambiance lourde montant crescendo, portée par la plume vive et orale de Clément Millian, des chapitres très courts. On ne peut pas faire un titre plus clair, préparez-vous à serrer les mâchoires. Mention spéciale à cette couverture qui étonne et détonne dans le rayon policier habitué à des couvertures plus sombres.

La plus grande étude sur Philippe II et son célèbre fils Alexandre III dit le Grand.
Adrian Goldsworthy, éminent spécialiste britannique de la Rome antique, s'est tourné vers la Grèce et la Macédoine pour synthétiser les connaissances sur ces deux plus grands rois. Avec une précision remarquable et pourtant très accessible, l'auteur découpe son livre en trois parties. Une première sur le monde Grec et Macédonien au IVème siècle avant notre ère. Une seconde sur la vie de Philippe et une dernière sur celle d'Alexandre. Cette somme est accompagnée d'une bibliographie fournie et d'une sélection de cartes et de plans de bataille qui nous montre le génie militaire et politique des deux hommes.
À mettre entre les mains de tous les passionnés d'Antiquité.