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La tristesse des anges / roman

Jón Kalman Stefánsson

Folio

  • Conseillé par (Librairie Charlemagne Toulon)
    5 avril 2023

    En Islande, un facteur doit assurer la tournée hivernale. Un pli est à livrer à une adresse particulièrement reculée. Le gamin décide de l'accompagner. En chemin, au cœur de l'hiver, les hameaux isolés ouvrent leur porte, le café coule pour réchauffer les corps, les histoires animent les soirées.

    Manon Tezier, libraire Charlemagne La Valette

    Une écriture surprenante, pas facile à lire de prime abord, mais un très beau roman, atypique.

    Gilles, libraire Charlemagne La Valette


  • Conseillé par (Librairie La Buissonnière)
    20 avril 2013

    une langue poétique très inspirée

    Jeune garçon, le Gamin accompagne Jens le Postier dans sa tournée. Mais nous sommes en Islande, au 19e siècle et, dans le froid et la neige, le chemin de Jens est le plus difficile de tout le pays. D'une porte à l'autre, c'est pourtant la vie qui bruisse, âpre et rude. Restent la chaleur des corps et des cœurs et le rêve pour s'échapper. Après le très remarqué "Entre ciel et terre" paru en 2009, Stefánsson confirme son grand talent d'écrivain, dans une langue poétique très inspirée.


  • Conseillé par (Fontaine Sèvres)
    22 mars 2013

    Histoires d'Islande

    Après le très beau et glacial "Entre terre et ciel", le romancier Islandais Stefansson nous offre encore ici un roman plein de poésie au milieu de la terre hostile islandaise. Nous retrouvons Jens le postier, la belle Helda, Kolbeinn l'aveugle et surtout "le gamin" qui fait ici son apprentissage de la vie. Beaucoup de chaleur et d'humanité dans ces terres réputées dures et froides, dans un hymne à la nécessité de la littérature pour vivre.


  • Conseillé par
    2 décembre 2016

    Voilà trois semaines que le Gamin est installé dans le confort douillet de la maison de Kolbeinn et Helga. Il aide à la buvette, va faire les courses et le, soir, il fait la lecture pour le vieux capitaine aveugle. Mais il n'en a pas encore fini avec le froid et la neige. Jens, le postier, doit livrer le courrier dans les fjords du Nord, ''là où l'Islande prend fin pour laisser place à l'éternel hiver''. Une partie de la route se fait par voie de mer et Jens n'a pas le pied marin. Il lui faut un compagnon qui sache mener une barque et ce sera la mission du gamin. Le géant taiseux et le freluquet amoureux des mots partent donc aux confins du pays, dans la solitude des grands espaces blancs...

    Roman du froid et de la neige, cette ''tristesse des anges'' qui brouille le paysage, dissimule les crevasses mortelles, transit les hommes jusqu'à la moelle, peut tuer aussi sûrement qu'une arme, ce deuxième tome de la trilogie de Jon Kalman Stefanson est tout aussi poétique que le premier. On y retrouve le Gamin, toujours en deuil de son ami Bàrður, toujours réticent à profiter de sa nouvelle vie quand tous ses proches ne sont plus de ce monde. Pourtant, la chaleur, la poésie, les livres, l'éveil des sens grâce à la belle Ragnheiður, font désormais partie de son quotidien si différent de la rude vie de pêcheur qu'il a laissée derrière lui. Quand il doit à nouveau se frotter à l'hostilité des éléments, il le fait en pleine conscience, certain de pouvoir traverser le pire grâce au pouvoir des mots qui emplissent sa tête et son âme. Le chemin est semé d'embûches et le Gamin s'interroge sur le sens de la vie dans cette contrée si peu faite pour l'homme. Pourtant, dans cet éternel hiver qui laisse si peu de place à la lumière, une lueur d'espoir persiste. Des hommes et des femmes y vivent, y élèvent des enfants, y rêvent de printemps. Porté par les poèmes qu'il se récite sans fin, stimulé par la chaleur humaine qui existe sous la glace, le Gamin suit sa route pour relier les humains par des lettres, des journaux, des traces du monde.
    Hommage aux mots, à la littérature et aux traditions littéraires islandaises, La tristesse des anges glace le sang autant qu'elle réjouit le cœur. Il y a de la poésie, de la beauté, de la neige, du froid et aussi tellement d'humanité dans ces pages que l'on peine à quitter ces terres islandaises, surtout que le doute persiste sur le sort du Gamin et de Jens que la tempête malmène plus que de raison. De la grande littérature !