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Ailefroide - altitude 3954, Altitude 3954

Jean-Marc Rochette

Casterman

  • Conseillé par (Fontaine Luberon)
    24 octobre 2022

    La montagne en soi

    "Ailefroide altitude 3954" : le titre mystérieux du livre annonce déjà une promesse d'évasion vers un lieu inconnu, une étrange verticalité source de rêves et d'une angoisse diffuse...
    Dès les premières pages on assiste à la collision d'un enfant avec une toile de Soutine. Une peinture, un regard et le lecteur sent déjà qu'il est en présence d'une œuvre habitée.
    Le dessin permet de représenter le monde, la montagne de s'y confronter.
    Rochette construit au fil des pages l'affirmation d'une personnalité en quête de repères. La rencontre avec La Montagne cet organisme vivant de plusieurs millions d'années va fasciner l'enfant.
    Ailefroide c'est une histoire de gosses à la Mark Twain dans laquelle Rochette ressuscite les amis disparus et évoque par touches subtiles le petit monde des gens qui fréquentent la montagne.
    Catharsis évidente qui nous touche au cœur par sa profonde sincérité et qui va amener l'auteur vers de nouvelles cimes.


  • Conseillé par (Folies d'Encre Montreuil)
    26 février 2022

    Entre peinture et alpinisme

    Auteur du célèbre Transperceneige, Jean-Marc Rochette s’est longtemps vu guide de haute montagne. Entre peinture et alpinisme, le cœur d’un jeune homme balance… « Ailefroide », nom d’un massif des Ecrins, est le récit autobiographique d’une adolescence révoltée, mais décidée. La grimpe à tout prix, quitte à faire le mur, et trouver sa place. Un album vertigineux, débordant d’amour et de déférence à l’égard de la montagne, violente et belle comme un tableau de Soutine.


  • Conseillé par (Librairie Matière Grise)
    6 juillet 2021

    Une BD autobiographique émouvante où Rochette se livre sur sa passion adolescente de l'alpinisme.
    Une ode à la montagne où se conjugue le plaisir grisant de réussir une ascension mais aussi ses dangers.
    Un récit initiatique fort qui ravira les lecteurs amoureux du Sommet des dieux de Taniguchi.


  • Conseillé par (Librairie La Grande Ourse)
    23 avril 2020

    Une BD d'altitude au sommet

    Dans une BD autobiographique Rochette raconte, avec des dessins sublimes, les difficultés de l’ascension d’un adolescent vers les sommets. Ceux des Alpes et de la vie. Un récit sobre pour une histoire initiatique magnifique.

    Etre enfant c’est découvrir de nouvelles émotions. C’est par exemple être fasciné par les tableaux de Soutine, comme celui du « Boeuf écorché », au point de vouloir toucher du doigt son mystère. Mais c’est peut être aussi, lors d’une balade en montagne, découvrir au sommet d’un piton rocheux l’immensité du ciel et la petitesse de sa vie: « c’est ce jour là que je suis tombé amoureux de la montagne. C’était la beauté absolue. Et je n’avais qu’une idée en tête: monter. Monter tout en haut ». De ces deux émois, Jean Christophe Rochette va construire sa vie: celle d’un passionné d’art et de peinture, qui détestant Mondrian et l’abstraction, préfèrera crayonner des petits bonshommes et devenir un grand dessinateur de BD. Mais aussi la vie d’un fou de montagne qui va le conduire de l’apprentissage de l’escalade aux courses les plus difficiles dans le massif des Ecrins. Ce cheminement, cette quête de la beauté « Ailefroide Altitude 3954 » nous la raconte dans un récit autobiographique superbe qui amène le lecteur à se doter de pitons, de piolet, de crampons pour escalader des falaises abruptes ou marcher lentement sur des glaciers griffés de crevasses.

    Pas besoin d’être passionné d’alpinisme pour apprécier cette BD. Sur près de 300 pages, JC Rochette, aidé par Olivier Bocquet, nous raconte ces années de jeunesse, hantées par cette volonté d’aller voir là haut, encore plus haut, d’atteindre ce sommet avant le lever du soleil, là où « j’ai pris feu, seul face à la naissance du monde ». Dans un album, où le bleu de Prusse emporte tout sur son passage, beauté et grandeur, bonheur et malheur, le récit détaillé de l’apprentissage difficile de ce milieu hostile et dangereux, révèle pourtant au fil des pages d’autres valeurs: la force de l’amitié, le dépassement de soi, la découverte des richesses et des capacités de son corps, l’instinct de compétition et de comparaison pour laisser son nom associé à une montée inédite.

    Rochette a le mérite de raconter simplement, de manière directe en pesant les mots, les utilisant de manière parcimonieuse et efficace, préférant le dessin pour exprimer les fortes émotions. Aucune ascension ne ressemble à une autre, chacune apportant sa richesse humaine ou graphique. A l’identique, l’emploi d’un nombre limité de couleurs ajoute à la force du récit. On dit et on montre les choses sans neige cotonneuse autour mais plutôt comme les silhouettes acérées et coupantes de ces rochers sur lesquels le jeune alpiniste rêve de poser son nom. Car la montagne est dangereuse et la conquérir suppose à la fois de l’initiation, de la prudence, du respect. Cette dimension, Rochette l’évoque tout au long de son récit qui débute avec son fidèle Sempé, ami et initiateur, compère d’aventure, à la manière de Quick et Flupcke, porteurs comme eux de vêtements aux couleurs tranchées, facilement identifiables. C’est avec Sempé, que Rochette décide que bientôt ils graviront la face nord d’Ailefroide, cette ascension qui fera d’eux, pensent ils, des hommes. Cette face, jamais ils ne la graviront, la montagne en décidera ainsi pour eux, à leur place. Mais pourtant Rochette, même avec un visage balafré, réussira de nouveau à accéder à des sommets confessant, « J’ai pas envie que la montagne devienne mon métier, je l’aime comme elle est, j’ai pas besoin de plus ». Il ne reste alors que le retour à la beauté, une quête pure et simple, dégagée de toute autre motivation. Ce cheminement le lecteur le suit, touché par la sincérité de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte à travers des épisodes qui racontent les relations difficiles avec une mère veuve d’un mari médecin « mort pour la France » en Algérie, une première nuit en refuge ou accrochés le long d’une paroi, une montée nocturne sur un sommet seul au mépris de toute règle de sécurité.

    Avec « Le sommet des Dieux », Taniguchi avait porté au plus haut le récit des quêtes himalayennes alliant au romanesque, une vérité humaine incontestable. Avec « Ailefroide », Rochette se sert de sa vie, pour traquer une recherche de la beauté et de l’accomplissement de soi, qui si elle concerne des sommets plus proches de nous, n’en reste pas moins vertigineuse et dangereuse. Une Bd dont les pages muettes vous donnent envie de toucher du doigt ce bleu qui vous tente et vous nargue.

    Eric



  • Conseillé par (Librairie l'Esperluète)
    9 novembre 2018

    Du massif des écrins à l'écho des savanes...

    Une biographie en BD de Jean-Luc Rochette, scénarisée par Olivier Bocquet, le duo du deuxième opus du Transperceneige.
    Une bio mais pas que, il y est question de montagne, passion première de Rochette, mais aussi de l'adolescence avec le côté initiatique inhérent à ce type de récit.


  • Conseillé par (Librairie Dialogues)
    7 mai 2018

    Faisant écho au dessin qui lui donne vie, Ailefroide Altitude 3954 ne fait pas dans la demi-teinte.
    C'est une ode aux montagnes que certains passionnés gravissent pour avoir le luxe d’approcher l'inaccessible et prendre ainsi la mesure de la montagne intérieure qui se dresse en chacun.
    Rochette nous livre son autobiographie où fusionne une haute montagne "sans haine, mais sans pitié", la découverte du dessin et l'apprentissage d'être soi.
    Un récit franc et sans artifices, qui entrera en résonance auprès de nombreux lecteurs, initiés ou non aux plaisirs vertigineux des parois rocheuses.


  • Conseillé par (Librairie La Mandragore)
    13 avril 2018

    Ailefroide est un magnifique récit initiatique à donner le vertige et des sueurs froides. Un gamin découvre l'escalade puis l'alpinisme et rêve de devenir guide de haute montagne. Mais son cœur penche aussi du côté de l'art et de Soutine...
    Des ascensions trop engagées le pousseront vers le métier de dessinateur.
    Une autre façon de vivre en altitude !

    Laurent T