C’est une vieille femme qui pense de plus en plus à la retraite sans pour autant se lancer vraiment. Elle a de l’argent de côté, assez pour ouvrir un magasin de poulet frit si elle le désire. L’idée lui plait bien d’ailleurs.
On ne la remarque pas trop dans la foule, on devine sa présence un instant et puis on l’oublie. Lorsqu’elle prend le métro bondé, on ne l’entend pas. Quand un voyageur s’écroule, victime de ce qui semble un malaise, elle disparaît. Tous l’ont déjà oublié.
(Ce n’est pas d’un malaise que succombera ce voyageur, plutôt d’un coup de couteau).
C’est une vieille femme qui pense de plus en plus à la retraite mais son travail est exigeant. La plupart des jeunes de la boîte désirent la voir partir également…
Ils sont peu nombreux dans cette branche à s’en aller pour profiter des dernières à années. A ouvrir un restaurant comme ils en rêvent parfois.
Lorsqu’ils partent, généralement ce sont les pieds devant.
Déjà morts.

Est-ce qu’elle aime son travail actuel ? Non, c’est juste que c’est son travail, voilà tout. Dans sa tête, elle entend la voix d’un homme qui n’est plus là. Il lui manque…

Cette vieille dame, elle est tueuse à gages.

Elle rêve de la retraite, encore inconsciente que quelqu’un cherche à se venger d’elle.
Un petit garçon devenu grand. Un petit garçon qui a vu mourir son père.

Des phrases simples et délicates pour des quotidiens simples et délicats, un livre où l’histoire se murmure tout en secrets et en non-dits.
Pendant ce temps, la vie passe…

Nicolas Lebel a entrepris un travail passionnant avec cette trilogie commencée par "Le Gibier" (en poche ce mois-ci) et dont il nous propose la suite avec "La Capture". Vous pouvez les lire distinctement mais ce serait dommage car il y a une véritable évolution dans les personnages et la manière de traquer les tueurs. Il ne faut donc rien vous dire sinon que nous entamons une nouvelle danse avec les Furies et que c'est vraiment très bien.

Agnès

Kang Zhipa est un jeune apprenti médecin. Un jour qu'il rentre à la maison, on lui annonce que sa fiancée est arrivée et qu'ils doivent apprendre à se connaître en vue de leur future mariage...
Une jolie histoire d'amour toute douce avec pour paysage le Tibet du XVIIIème siècle.

Pauline

"Petar & Liza" ce n'est pas seulement de la BD, c'est une oeuvre d'art. Il est rare de trouver un dessin si fourni, gratté, subtil, sensible, énergique, abstrait, figuratif, symbolique, magnifique dans un seul ouvrage.
Je pèse mes mots, ce livre est sublime !

Pauline

"Nettoyage à sec" c'est surtout la ville, l'ennui, la pluie, le bistrot vide et une petite vie d'employé de blanchisserie qui aimerait tellement mieux.
Qui mérite tellement mieux.
Mais à quel prix ?!

Pauline