Laura Kasischke a le don de faire éclater la beauté dans un jet d'horreur. Une Barbie hôtesse de l'air épouse son Ken commandant de bord. Le hic, c'est qu'il est veuf et lui laisse sur les bras trois enfants, dont deux adolescentes en furie. Cela ne serait rien sans la pandémie qui étouffe le quotidien, et transforme le conte de fée en robinsonnade post-apocalyptique. Assez d'épreuves pour permettre aux princesses en escarpins de révéler leur intelligence et leurs forces de vie.

En moins de pages qu’il ne faut pour le dire Joël Dicker nous embarque dans une affaire de disparition et de crimes multiples aux portes de New-York! Et c’est parti pour 635 pages! Précisons que l’on ne retrouve pas les protagonistes des précédents livres.
Chez Dicker on ne retient pas d’emblée le style, quoique...mais la construction et l’effet de surprise à chaque page. On ne s’ennuie pas. Quelle imagination !
C’est un livre assez addictif, long , assez dense, où les tiroirs s’ouvrent et se referment jusqu’à la fin, où on se laisse balader de vraies pistes en fausses pistes jusqu’à ce que toutes se croisent.
Je suis un peu dubitatif sur quelques passages et aussi parfois des éléments bien arrangeants qui viennent servir la narration, s’imposant comme des évidences. Allez, ça simplifie d’autant les choses dans cette construction quelque peu noueuse! Mais Dicker a, il faut l’avouer, l’art d’exposer clairement son propos ce qui rend particulièrement rythmée la lecture.
Je n’ai pas retrouvé « la magie » et le suspense des précédents livres, peut être parceque l’on sait que les révélations vont arriver quand l’histoire s’essouffle: on connaît votre recette Monsieur Dicker!
Alors après une telle attente sommes nous en présence d’un grand bon livre policier, un livre « de sous genre » comme il le dit lui même dans le roman ( pour mettre déjà à distance les grincheux ) ? On verra si la critique donnera raison à son affirmation de la page 633 ! Sourire .
On est clairement en présence d’un bon page turner, intelligent et bien pensé, distrayant à souhait qui sans décevoir ne soulève pas non plus un enthousiasme délirant. Bref, c’est bien! On sait ce qu’on attend de Dicker et il nous le donne!
Ceux qui disent de prévoir un week-end pour le lire vous mentent, il faut bien une semaine pour arriver au bout de ce puzzle et c’est tant mieux .

Badin, c'est le mot qui convient à ces nouvelles toutes coquines. Profane Lulu ( anagramme de Paul Fournel) est un jouisseur d'amours et de mots. Ces quinze nouvelles tricotent l'amour charnel et osent souvent quelques fantasmes, pour le plaisir de la lectrice ou du lecteur. Cela reste drôle, élégant , humain. Quelques traits communs aux femmes, et aux hommes y sont ici déclinés avec beaucoup de tendresse: jalousie, curiosité, provocation, papotages. Mais aussi de jolis clin d'oeil à la littérature, à la viticulture ( si, si!), à la voiture.... Bref, une jolie lecture!

Lorsque Sabine démissionne, ses collègues lui offrent une poupée grandeur nature, une Real Doll. Consciencieuse et effacée, Sabine est décontenancée par ce cadeau. Une liaison intense va pourtant naître entre la jeune femme et sa poupée, également prénommée Sabine. L'héroïne du roman, qui aspire à faire de la poésie, va se livrer comme elle ne s'est jamais livrée. Plus elle se confie à sa poupée, plus la poupée devient humaine et plus Sabine se libère de l'emprise de Hans, le metteur en scène dominateur avec qui elle partage sa vie sans enfant. Une libération aux confins de la folie et du meurtre...

Ma rencontre avec ce livre est l'histoire d'un coup de foudre et d'une prise de conscience. Avant lui, j'étais choucroute garnie et tiramisu, depuis lui, je suis Bouddha bowl et smoothie. J'ai laissé tomber les viennoiseries pour les porridges, je découvre les flocons de millet, les graines de chia, le granola, le lait d'amandes, le tofu fumé. J'ai même fait mes courses dans un magasin bio !
En choisissant ce titre, j'étais surtout attirée par le côté esthétique de la chose, les bols en couverture étant très appétissants. Au final, je me suis totalement investie dans cette façon de cuisiner. Les quantités, calculées pour une personne, sont amplement suffisantes pour ne pas avoir envie de grignoter entre les repas. Les recettes sont délicieuses et originales. Chaque page est une découverte et le choix est vaste, autant en plats salés que sucrés. Il ne s'agit pas de faire un régime en se privant mais de manger autrement, plus équilibré et en quantité moindre. En trois jours, j'ai perdu 1,1kg et je continue sur ma lancée. Franchement, j'adore ce bouquin, j'adore ces recettes ! Le bol est bon, beau et bio !