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Conseils de lecture

22,00
Conseillé par
16 mars 2017

Ce roman m'a donné le sourire non stop

Un pur plaisir à la lecture. Je n'ai pas décroché de la nuit ! L'humour un peu noir, la description hyper réaliste de l’Élysée et de ses personnages de l'ombre et le rôle joué par un étudiant qui va sans le vouloir déstabiliser le président, j'attends avec impatience le prochain roman de cette auteure. À lire absolument.


Neuf 16,50
Occasion 12,00
Conseillé par
16 mars 2017

Un court roman découpé en 21 chapitres qui forment comme des nouvelles. Une satire de la société actuelle.
Certes, la vie actuelle n’est pas tout rose, mais il est bougrement négatif Philippe Claudel. Il caricature à l’extrême.
Ses personnages travaillent tous à l’Entreprise. Ils ont perdu tous sens humain, tout sens critique, sont complètement blasés.
Ils vivent dans une société d’abondance et de manque de désir Leurs loisirs sont organisés jusqu’à l’extrême, au dépend de la vie d’autrui.
Sans cesse à la recherche d’originalité, ils sont opportunistes, indifférents, négationnistes. Avec cynisme et détachement, ils vont au bout de leurs pulsions, sont incohérents dans les priorités de la vie, ne prennent pas leurs responsabilités. Ils sont complètement dépravés. C’est un roman dérangeant, parce qu’il pointe du doigt les travers de notre société, les excès sexuels et économiques, le racisme et la discrimination, l’absurdité et le snobisme des nouvelles inventions. Un roman qu’il vaut mieux ne pas lire si on a des tendances et un regard pessimistes sur la vie actuelle. Fort heureusement, s’il y a un fond de vérité dans la vision de Philippe Claudel, je me dis qu’il y a encore une multitude de belles personnes et de belles choses sur cette terre.


25,00
Conseillé par (47° Nord)
16 mars 2017

Vous allez déguster!

Dans une Espagne en pleine libération de mœurs, après quarante ans de dictature, le jeune Juan de Vere trouve son premier emploi chez Eduardo Muriel, célèbre scénariste et réalisateur qu'il admire. Il va peu à peu devenir "un prolongement" de Muriel selon la femme de ce dernier, Beatriz Noguera et devenir son confident et proche de sa famille. Mais il n'arrive pas à percer certains mystères. Pourquoi Muriel deteste-il autant sa femme? Quelle chose abjecte le docteur Van Vechten a-t-il commise pour que le réalisateur charge son assistant d'enquêter en emmenant cet ami de longue date se débaucher dans les bars et auprès des femmes? Où se rend Beatriz lors de ses escapades à pieds et à moto sans ses amis?

Javier Marías, sur un fond d'Espagne marquée par le franquisme mais qui se reconstruit et se libère, soulève les questions de justice, de vengeance et d'amitié. Superbe!

Marie Nawrot


18,50
Conseillé par (Librairie Coiffard)
16 mars 2017

Conseillé par Stéphanie

Imaginez une île islandaise. Et un village avec une montagne en arrière-fond. On est au bout du monde.
Sur cette île, regardez cette drôle de maison rose saumon avec sa tour violette. Tout en haut de la tour vous apercevrez la chambre d'Agustina.
Agustina est adolescente. Elle vit chez la vieille et bienveillante Nina.
Agustina marche très difficilement, ses béquilles ne sont jamais loin. Pourtant, elle aime par dessus tout tremper ses jambes dans l'eau de mer, allongée sur le sable noir de la grève. Elle aime aussi grimper vaille que vaille tout en haut du village ; c'est là que se trouve le jardin aux rhubarbes, c'est là qu'elle reste le nez dans le rouge vif de leurs pieds, les yeux fixés vers le ciel nuageux au-dessus de la montagne, il y a aussi parfois l'horizon vert-gris de la mer. Au printemps elle ira seule jusqu'au sommet de la montagne. Peu importent les béquilles.
Quel joli texte! J'aime cette plume délicate, poétique, qui nous raconte des vies ordinaires de manière si singulière.


Petite Histoire du Cuivre, le Metal...

Intervalles

22,00
Conseillé par
16 mars 2017

Passionnante et riche cette enquête -sous titrée Petite histoire du cuivre, le métal qui gouverne le monde- qui refait l'histoire du cuivre depuis sa découverte jusqu'à notre usage actuel dans quasiment chacun de nos gestes quotidiens. Le cuivre est présent partout dans nos maisons : tuyaux de plomberie, fils électriques, dans les voitures, parfois dans les pièces de monnaie. Bill Carter fait une sorte de carnet de route, s'arrêtant près de chez lui, dans une ville minière voisine, puis il passe au Mexique, en l'Alaska où un projet de mine pourrait détruire la plus grande réserve mondiale de saumons rouges. A chaque fois, il fait l'historique de la région, de l'exploitation minière locale, des ressources naturelles ; et à chaque fois c'est instructif et très intéressant. Les bénéfices et la demande de cuivre sont tels que tous les coups sont permis. Les mineurs sont exploités, se ruinent véritablement la santé pour leur travail et gagnent leur vie difficilement alors que les exploitants engrangent des sommes considérables les classant parfois parmi les fortunes mondiales les plus grosses. Lorsque certains comme à Cananea au Mexique font grève depuis des années pour garder leur travail, le cynisme et l'inhumanité des patrons donnent des frissons : "Je sais qu'ils finiront par être licenciés, chassés et oubliés, le temps que la compagnie emploie de nouveaux travailleurs pour un salaire moins élevé -sans aucune forme d'assurance maladie- et double ses profits. Je sais cela parce que c'est ainsi que marchent les affaires dans le monde actuel. Les travailleurs n'ont plus l'avantage depuis longtemps et ceux qui l'ont aujourd'hui, ce sont les dirigeants d'entreprise, les actionnaires et les hommes politiques qu'ils manipulent." (p.95)

Le monde marche sur la tête en voulant toujours plus, notre consommation a un coût environnemental et humain qu'on ne mesure pas toujours. Évidemment qu'on n'allume pas la lumière chaque jour en pensant aux mineurs exploités qui ont extrait le cuivre des fils électrique, mais ce livre, comme d'autres permet de se poser des questions, de regarder la réalité du monde et de faire des choix de société. Des élections approchent chez nous, que veut-on pour nos enfants et nous-mêmes ? Est-il souhaitable de continuer ce monde dans lequel on obtient tout ce qu'on veut sur un claquement de doigts, lorsqu'on a la chance de gagner correctement sa vie dans un pays riche ? Doit-on confier le pouvoir à ceux dont on sait qu'ils vont en abuser puisqu'ils profitent déjà très largement du système -qu'ils dénoncent souvent- dans leurs postes actuels ?

Ce bouquin remue plus que certains reportages télévisuels ; le pouvoir des mots, des images que l'on se crée en lisant sont souvent plus forts que les images que l'on nous impose, et Bill Carter sait raconter sans être larmoyant. Il raconte des faits, rapporte des témoignages des gens qui veulent simplement vivre décemment. Au travers de cette enquête sur le cuivre, il écrit un livre profondément humain, il s'intéresse vraiment aux gens qu'il rencontre. C'est fort, un peu long certes, mais c'est un livre à poser et reprendre, parce qu'à chaque chapitre on apprend quelque chose. Merci Intervalles de nous permettre de lire ce genre d'essai a priori pas sexy et absolument passionnant.