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Conseils de lecture

Le Livre de poche

Neuf 9,90
Occasion 1,75
Conseillé par (Librairie Voyelles, Herbignac)
21 avril 2015

Ian Manook, un journaliste français, nous emmène en Mongolie dans les pas de l'inspecteur Yeruldegger. Celui-ci, un policier tourmenté et ambivalent, mène une enquête sur la corruption et les trafics autour des terres rares.
Et les personnages secondaires ne sont pas en reste ...
Histoires qui s'entre-mêlent, chapitres courts, style impeccable donnent un ton original à ce polar.
Yeruldegger, retenez bien ce nom !


Les Presses de la Cité

Neuf 20,50
Occasion 5,61
Conseillé par (Librairie Papeterie Broglie)
21 avril 2015

Un western actuel !

Tom, petit gamin de 12 ans, dont la mère est morte, voyage avec son père. Le métier du père : vendeur d'armes à feu, de Colts plus exactement. Mais ce dernier meurt sous les yeux de son fils. Le petit Tom fait alors la rencontre de Henry, un vieil homme qui se prend d'affection pour l'enfant. Nous suivrons alors l'évolution de Tom, de sa relation avec les armes à feu et surtout de sa haine les concernant. Un roman, certes d'aventure, mais une véritable réflexion sur l'impact destructeur des armes à feu.


Edition bilingue franco-allemande

Éditions Tonnerre de l'Est

Conseillé par (Librairie Athenaeum)
21 avril 2015

Ce nouveau livre présente toutes les facettes du métier de vigneron, et les engagements d’un grand vigneron alsacien. Il inaugure une nouvelle collection de livres bilingues écrits par des vignerons et des personnalités du vin.


Neuf 19,90
Occasion 3,99
Conseillé par (Le Pain des Rêves)
21 avril 2015

Charonne est une jeune métisse adoptée par Gladys et Régis qui ont tenté de la rendre à l'Aide sociale à l'enfance. C'est peu dire qu'elle n'est pas aimée, sauf par sa grand-mère Nelly, une ancienne actrice qui la regarde au-delà de son apparence physique. Disons de suite que cette jeune fille a décidé de mener sa vie malgré ce dont elle manque.

Le roman est structuré en trois partis. D'abord le récit de Charonne, cette jeune fille très grosse au beau visage. Elle décrit ses relations avec le reste de la famille, si tant est que c'en soit une. Elle se tire plutôt bien de sa situation d'enfant non-aimé qui sait qu'elle ne peut compter que sur elle-même. Puis celle de Nelly, mariée une première fois à Fernand qui l'a intensément aimée et qui a été un fabuleux amant. Puis à Charlie, qu'elle a aimé à la folie, bien plus que lui ne l'aimait. Enfin Gladys, la fille de Nelly mariée à Régis, le fils de Charlie, raconte sa vie de femme qui n'a été aimée par personne, qui n'a aimé personne, qui déteste même tout le monde, au point de ne souhaiter qu'être délivrée de toute contingence.

L'écriture d'Emmanuelle Bayamack-Tam est belle et d'une grande précision. Le roman fait une belle part à l'influence des contes dans la construction de l'individu dont la vie a sa part d'irrationnel, du moins si j'en crois l'irruption des fantômes dans le bureau de cette étrange maison de famille, lesquels peuvent venir apporter des réponses aux questions des vivants.

Comme je ne peux imaginer que l'auteur s'exprime au premier degré, je ne crois pas que c'est par racisme qu'elle fait tenir à Charlie et aux hommes du bistrot ces propos offensants pour Charonne. Ils créent l'effroi du lecteur devant un racisme bassement ordinaire et tellement bête. C'est comme une prévention en ces temps où l'intolérance s'exhibe de façon décomplexée. De même pour la description du vieillissement de Nelly et de la démence de Charlie. Descriptions impudiques, certes, qui reflètent tellement la réalité.

Plus qu'un roman sur la famille recomposée, sur le vieillissement, la démence de la fin de vie, c'est le rapport à l'amour qui m'a le plus intéressé. Un amour qui excuse tout pour Nelly, elle-même n'ayant pas su aimer sa fille. Un amour nécessaire pour Charonne qui ne peut grandir sans en recevoir et en donner à son grand-père. Un amour impossible pour Gladys qui ne c'est pas ce que c'est, qui ne voit de ceux qui l'entourent que le rejet, le refus de l'aimer, et qui, totalement égoïste, est incapable de se laisser atteindre par les attentions ou la vérité d'autrui.

C'est un roman à part, à la fois addictif et dérangeant, voire révulsant, qu'on ne lâche cependant pas. Un roman foisonnant dont on pourrait parler longtemps. Un roman qu'on n'oublie pas tout de suite.


Mercure de France

Conseillé par (Fontaine Kléber)
20 avril 2015

Elégie pour une bimbo

"Monsieur" est de ces romans hilarants qu'on aimerait voir déclamé sur scène et le narrateur l'un de ces héros discrets qu'on aimerait rencontrer dans la vie. Ce type donc, au langage des plus raffinés, s'épanche auprès d'un inconnu assis sur un banc en face de la cathédrale Notre-Dame à Paris. L'objet de ses confidences est sa rencontre d'une jeune bimbo qui l'a transformé, lui l'intellectuel vieux-jeu, le passéiste des temps présents, en un fan du PSG, crane rasé affublé d'un perfecto aux couleurs de l'équipe Qatarie. Le comique vient donc de l'écart entre le niveau de langue, toujours soutenu, fleuri façon Rabelais ou Villon, et le récit plus... prosaïque. Vite lu, ce court roman est l'occasion de sourire et d'apprécier toute l'étendue de la langue française quand il s'agit de parler des choses de l'amour...