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Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

Astérix et la Transitalique

37

Albert René

10,50
Conseillé par
9 novembre 2017

bande dessinée

Que j’aime retrouver ces sympathiques gaulois qui ne se fâchent l’un envers l’autre jamais très longtemps. Toujours prêt à montrer à César qu’ils sont les plus forts, même si César sait aussi habillement renverser les situations.

Encore une fois j’ai aimé les jeux de mots et les prénoms si modernes.

Un très bon moment de lecture apprécié par toute la famille.

19,95
Conseillé par
9 novembre 2017

immigration, policier

Le roman commence abruptement, continue en Syrie nous décrivant cette guerre sale, et se poursuit à Calais dans la Jungle.

J’ai aimé (aussi bizarre que cela paraisse) découvrir cette Jungle de l’intérieur : son organisation avec ses Champs-Elysées, ses différents secteurs, ses trafics, la place des organisations humanitaires.

J’ai aimé l’amitié entre le Military Men Adam qui attend désespérément sa femme et sa fille, et le jeune garçon qu’il sauve de l’esclavage sexuel et dont la langue est coupée.

J’ai aimé découvrir leur parcours de vies avant Calais et leur espoir sans fin.

J’ai souri aux déformations des mots français : Youké pour l’Angleterre, ou Djafari pour Jules Ferri.

Une lecture qui a suscité des émotions fortes : l’espoir à chaque attaque de poids-lourds que certains puissent tout de même passer malgré la violence de l’action ; la fraternité active des policiers pour aider le garçon à passer ; le désespoir quand le destin s’en mêle.

Un roman qui décrit des situations terribles de façon lucide (qui a cru un moment que le démantèlement de la Jungle serait définitif, non mais franchement ?) mais plein d’humanité.

Plus qu’un roman policier, une ode à la fraternité.

L’image que je retiendrai :

Celle de la plage derrière la Jungle qui permet à Adam et au jeune garçon de se ressourcer.

16,00
Conseillé par
9 novembre 2017

nouvelles

8 nouvelles ciselées : l’amour fait mal, la vie pousse aux extrêmes ; la tension monte, inexorablement.

Mais tout de même, c’est quand elle décrit des personnages qui vont au bout de leur perversion que l’auteure est la meilleure. Oui, cela met le lecteur mal à l’aise, mais le temps de quelques pages, on touche du bout du doigt l’abîme sans fond d’une conscience noire.

J’ai été surprise que l’auteure écrive aussi sur l’amour qui fait mal, même si la perversion n’est jamais loin (Aurore).

Où l’amour jusqu’au bout (Le Printemps de Juliette), le crime bienveillant par amour.

Et puis il y a le crime d’honneur (quelle idée surannée pour des meurtres qui continuent de se perpétrés) qui ouvre le recueil, nous rappelant que le crime tente de se dissimuler, toujours.

J’ai aimé le style sans fioriture de l’auteure mais aux adjectifs improbables qui m’ont épatés.

Au final, un recueil dévoré lors d’une belle après-midi d’automne.

L’image que je retiendrai :

Beaucoup d’héroïnes auraient pu #balancerleurporc

Neuf 19,00
Occasion 3,19
Conseillé par
9 novembre 2017

pauvreté

Elle est pauvre, Reine : sans emploi depuis peu, son mari l’a quitté. Seul avec ses trois enfants dont elle peine à payer la cantine. Les assistantes sociales ne sont pas loin, qui régulièrement la visite.

Un jour (premier miracle), elle découvre une mobylette sous le tas d’immondices qui encombre son jardin. Elle peut ainsi trouver un travail. Elle en a du courage, Reine, de partir seule à mobylette sur les petits chemins, frôlée par les camions.

Second miracle, elle rencontre Jorgen qui lui fait découvrir Rembrandt et qui l’aime, vraiment.

J’ai été stupéfaite de découvrir que la grand-mère de Reine, pourtant si communiste, allait tout de même prier, même en cachette.

J’ai aimé le courage de Reine pour garder ses trois enfants et le semblant d’harmonie familiale malgré ses crises de « trop plein ». J’ai aimé ses tissanderies qui émeuvent les clients de son patron. Car elle est douée de ses mains, Reine, mais de nos jours, cela n’a plus aucune valeur.

Malgré tout, j’ai trouvé certaines situations un brin caricaturales : la mobylette découverte par hasard et qui arrange tout ou presque, le bonheur trouvé dans un semi-remorque sur un parking, l’amoureux artiste, la belle maison de l’ex-mari.

Il y a comme quelque chose de plaqué, de peu crédible dans l’enchaînement des situations miraculeuses qui vient altérer l’élan romanesque d’ensemble, et qui finalement, a nuit à mon adhésion pleine et entière au texte.

Toutefois, je n’ai pas boudé mon plaisir de lecture, et Reine restera pour moi un personnage fort.

L’image que je retiendrai :

Celle du sixième continent de pauvreté, idée développée en fin de volume.

Quelques citations :

« Alors, elles pouvaient prier le mort avant de s’endormir, elles-mêmes mortes de fatigue, dans l’espoir de ressusciter vers les cinq heures du matin avec lui, pour recommencer le travail des jours. C’était ça, le miracle de la résurrection des corps, rien d’autre. » (p.92)

« New York, malgré sa Cinquième Avenue, m’apparut alors être la plus grande ville de pauvres du monde, la seule entièrement faite par des pauvres, construite par des pauvres et même rêvée par eux. » (p.170)

Neuf 23,00
Occasion 4,79
Conseillé par
9 novembre 2017

Espagne, policier

Que ce mont reste bien perdu car il s’y passe des horreurs. Le récit débute quand Ana, fillette disparue à l’âge de 11 ans avec son amie Lucie, réapparaît à la suite d’un accident de voiture.

Est-ce son ravisseur qui s’est tué en voiture, ou son sauveur ?

Deux enquêteurs de Madrid sont dépêchés sur les lieux, dans ce village reculé des Pyrénées où la neige bloque tout pendant les 6 mois d’hiver.

Difficile de faire parler les villageois, dont certains ont été accusés de l’enlèvement 5 ans auparavant.

Vous l’aurez compris, le climat est glauque, le décor peu hospitalier. Mais ce roman qui multiplie les chausses-trappes est passionnant. Un peu lent, parfois, comme si le temps s’était arrêté à Monteperdido.

Une ambiance qui vous poursuit une fois le livre refermé.

Pas certaine de vouloir aller visiter cette partie des Pyrénées espagnol, mais je lirai d’autres polars de cet auteur, c’est certain.

L’image que je retiendrai :

L’omniprésence des biches dans la forêt, et que les personnages mangent parfois.