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pour une version réaliste de l'activité scientifique

La Découverte

14,00

Les conceptions que les chercheurs, les décideurs et le grand public se font des sciences datent au mieux d'une cinquantaine d'années, au pire de deux siècles. Alors que les crises écologiques ont mis les activités scientifiques et les innovations techniques au cœur des débats contemporains, nous continuons à les penser comme au temps de la lutte contre l'obscurantisme ou de la modernisation triomphante. Ce décalage empêche de réagir devant les imbroglios de politiques, de droit, de science et de technique dans lesquels nous sommes emmêlés. On accuse souvent la nouvelle anthropologie des sciences et des techniques d'être " relativiste " et de mettre en péril, avec l'objectivité, aussi bien la paix civile que la morale. De la forêt amazonienne aux laboratoires de Pasteur et de Joliot, sans oublier l'agora de Socrate, Bruno Latour montre qu'il est indispensable d'offrir enfin une vision réaliste des sciences. Finalement, c'est toute la Constitution moderne qu'il faut peu à peu refaire. La science est une chose trop importante pour être laissée aux seuls savants.


15,00

Ce livre marque une étape clef dans le projet que poursuit Bruno Latour : faire une anthropologie positive des sociétés occidentales. Il se compose de deux textes qui remettent en cause deux notions : celle de " croyance " et celle de " critique ". Le premier texte est le résultat d'un long stage dans la consultation d'ethnopsychiatrie du Centre Devereux, le second (inédit en français) est l'introduction au catalogue de l'exposition Iconoclash dont Bruno Latour a été le commissaire en 2002.Avec la notion de faitiche, Latour montre qu'il est possible de respecter les sciences sans avoir à les opposer aux délires de la subjectivité. Avec la notion d'iconoclash, il propose de suspendre le geste critique pour en étudier l'impact. Grâce à ces bricolages conceptuels, il devient possible de prendre pour objet d'étude deux des principales ressources que les modernes ont mises en oeuvre pour se distinguer des autres : la critique de la croyance et la croyance en la critique. Résultat : le monde ne se sépare plus entre ceux qui baigneraient dans de chaudes illusions et ceux qui ne connaîtraient que la froide raison. Avec ce mélange d'audace intellectuelle et d'humour qui en fait l'un des penseurs les plus connus au monde, Bruno Latour crée de nouveaux outils pour nous comprendre nous-mêmes et rouvrir la discussion avec les autres cultures.


introduction à la sociologie des sciences

La Découverte

16,50

Nous vivons entourés des produits de la technique, nos têtes sont pleines des résultats de la science. Pourtant, nous savons fort peu de choses sur la production des machines et sur la construction des découvertes. D'où viennent-elles ? Mystère... Il y a bien, pour nous l'expliquer, des scientifiques et des épistémologues, mais nous aimerions aller voir par nous-mêmes dans la littérature, dans les laboratoires, dans les bureaux d'études, dans les salles de conseils d'administration, chez les hommes politiques, comment se prépare ce monde dans lequel nous allons vivre. Impossible d'y pénétrer ? Pas si sûr. Car si la science faite est rébarbative et fermée, la science en action est ouverte et accessible. Depuis les années 1970, un immense domaine d'étude s'est ouvert qui a profondément renouvelé notre vision de l'activité scientifique. À partir d'anecdotes et d'exemples, ce livre dégage les règles de méthodes qui permettront à ceux qui le souhaitent de continuer à suivre le travail des scientifiques et des ingénieurs. Car la science est devenue un vaste chantier où se forgent à la fois la nature et la société : comprendre une société, c'est dorénavant comprendre ses sciences et ses techniques en action, et ce livre, devenu un classique, sera, dans cette quête de connaissance, le plus précieux des viatiques.


six lettres sur les humanités scientifiques

La Découverte

18,30

Écrit dans un style alerte, véritable plaidoyer pour la " culture scientifique ", ce bref ouvrage offre la meilleure introduction pour un large public aux recherches d'un auteur traduit, étudié et commenté dans le monde entier.
À l'automne 2009, une étudiante allemande fait part à Bruno Latour de son désarroi devant les disputes qui font rage avant le sommet de Copenhague sur le climat. Il lui signale l'existence d'un enseignement qui porte justement sur les liens multiformes entre les sciences, la politique et la nature. Pour diverses raisons, l'étudiante ne peut pas suivre le cours que le professeur est obligé de lui résumer en six lettres. Au fil de l'actualité, que l'étudiante suit de son côté en tenant son " journal de bord ", voilà qu'elle découvre peu à peu comment se repérer dans ces imbroglios créés par le développement même des sciences et des techniques.D'Archimède à Avatar, c'est l'occasion pour le lecteur d'un époustouflant galop dans ce domaine étrange des " humanités scientifiques ". Si la nature est entrée en politique, il faut bien que les sciences et les techniques fassent partie de ce qu'on appelait autrefois les " humanités ". Bruno Latour montre pourquoi il est impossible d'aborder les crises écologiques sans comprendre le caractère collectif et concret de l'acte de penser et de prouver. D'où le passage du cogito - le " je pense " cher à Descartes - à ce cogitamus - " nous pensons " -, parce que " c'est grâce au fait que nous sommes nombreux, soutenus, institués, instrumentés que nous accédons au vrai ".Écrit dans un style alerte, véritable plaidoyer pour la " culture scientifique ", ce bref ouvrage offre la meilleure introduction pour un large public aux recherches d'un auteur traduit, étudié et commenté dans le monde entier.


14,50

" Il faut changer de société ", dit-on souvent, et on a bien raison. Mais, pour y parvenir, il faut d'abord s'efforcer de changer la notion même de société, et distinguer deux définitions du social. La première, devenue dominante dans la sociologie, le présente comme l'ombre projetée par la société sur d'autres activités (l'économie, le droit, la science, etc.). La seconde préfère le considérer comme l'association nouvelle entre des êtres surprenants qui viennent briser la certitude confortable d'appartenir au même monde commun. Dans ce second sens, le social se modifie constamment. Pour le suivre, il faut d'autres méthodes d'enquête, d'autres exigences, d'autres terrains.C'est à retracer le social comme association que s'attache depuis trente ans ce qu'on a appelé la " sociologie de l'acteur-réseau " et que Bruno Latour présente ici. Sa proposition est simple : entre la société et la sociologie, il faut choisir. De même que la notion de " nature " rend la politique impossible, il faut se faire à l'idée que la notion de société est devenue l'ennemie de toute pensée du politique. Ce n'est pas une raison pour se décourager... mais l'occasion de refaire de la sociologie.