www.leslibraires.fr
  • 1
  • 2
21,00

Dans son ouvrage le plus célèbre, À la recherche du bonheur (1981), Stanley Cavell établit l'existence d'un genre nouveau, la comédie du remariage, à partir de sept films hollywoodiens des années 1930-1940. Avec La Protestation des larmes (1996), il prolonge cette recherche en définissant par symétrie un autre genre : le mélodrame de la femme inconnue.

Le philosophe américain étudie ici quatre films de la même période, Stella Dallas (K. Vidor, 1937), Now, Voyager (I. Rapper, 1942), Hantise (G. Cukor, 1944), Lettre d'une inconnue (M. Ophuls, 1948). Il dresse le portrait d'héroïnes isolées mais combatives, liées par le besoin d'être éduquées et d'échapper au cadre du mariage afin de pouvoir exister par elles-mêmes. À travers elles, il rend hommage à la puissance unique de certaines actrices, Barbara Stanwyck, Bette Davis, Ingrid Bergman et Joan Fontaine.

Derniers ouvrages de Stanley Cavell traduits en français : Philosophie des salles obscures (Flammarion) et Philosophie. Le jour d'après demain (Fayard).


32,50

Philosophie des salles obscures Le livre que vous avez entre les mains s'inspire d'un cycle de cours que Stanley Cavell dispensa à l'université de Harvard : les mardis étaient consacrés aux grands textes de la philosophie morale, les jeudis aux chefs-d'oeuvre de l'âge d'or du cinéma hollywoodien. La composition de ce livre, qui fait alterner un chapitre sur un philosophe avec un chapitre sur un film, reflète à la fois les circonstances de son élaboration et son ambition : nous replonger dans la salle de cours, nous faire redécouvrir et la philosophie et le cinéma. La plupart des histoires de la philosophie moderne relèguent au second plan sa vocation morale ; en ouvrant ce livre avec le philosophe américain Emerson et en le refermant avec Platon, Stanley Cavell nous invite au contraire à refuser l'éclatement de la philosophie en domaines séparés et à restituer à la philosophie morale toute sa place. Le cinéma ne tient pas lieu ici d'« illustration » philosophique : il ouvre au spectateur-lecteur une voie nouvelle, loin de tout conformisme, en faisant naître des questions que certaines théories philosophiques (voir les chapitres sur Kant, Mill ou Rawls, par exemple) n'ont parfois pas su formuler. Ces films magiques (New York-Miami, La Dame du vendredi, Indiscrétions, Cette sacrée vérité...) parlent du corps, du mariage, de l'aspiration à une vie et à un moi meilleurs, de l'éducation, des femmes, de la politique. Ils incarnent le perfectionnisme à travers l'une de ses caractéristiques constantes : la conversation. C'est peut-être cette dernière qui fournit l'instrument le plus efficace pour lutter contre la mélancolie, le cynisme ou le snobisme qui empêchent parfois de « désirer le monde et de désirer qu'il change ».


Wittgenstein, le scepticisme, la moralité et la tragédie

Seuil

36,00

" Le fondement de la présente publication est que la réception de Wittgenstein est encore à venir. Je ne dis pas d'ailleurs que ce soit une mauvaise chose. L'écriture de Wittgenstein n'est pas du genre qui se prête à la professionnalisation. Je ne dis pas non plus que cette absence de réception soit surprenante. Comme les grandes œuvres modernes depuis un siècle, les Investigations philosophiques sont, au sens logique, ésotériques, autrement dit elles sont essentiellement et toujours en attente de réception. Elles ont donc les désagréments des œuvres-cultes qui exigent, pour être reçues sincèrement, le choc de la conversion. Wittgenstein avoue lui-même que son œuvre "semble détruire tout ce qui est intéressant, c'est-à-dire tout ce qui est grand et important'. Mais ce qui s'exprime ici, dans l'idée de destruction, c'est en réalité un renversement de nos idées de ce qui est grand et important. "
S. C.
Stanley Cavell. Né en 1926. Professeur émérite à Harvard University. Est également l'auteur de nombreux livres sur la philosophie du langage ordinaire, le théâtre de Shakespeare, le cinéma hollywoodien, et le transcendantalisme américain (Emerson et Thoreau).
Traduit de l'anglais par Sandra Laugier et Nicole Balso.


12,40

Qu'est-ce que la philosophie américaine ? La philosophie analytique, fondée sur la logique et l'analyse du langage et se revendiquant de l'héritage de Wittgenstein, et le libertarianisme d'autre part, répondra-t-on. Stanley Cavell préfère reformuler la question à nouveaux frais : Y a-t-il même une philosophie américaine ? Question provocatrice ? Malentendu, assure Cavell. Car comment entendre et recevoir Wittgenstein, si l'Amérique s'est déjà montrée incapable de faire place à un héritage proprement américain : la voix originelle et philosophique d'Emerson - et à sa suite de Thoreau -, qui annonce pourtant à sa manière Wittgenstein. Nietzsche, lui, ne s'y est pas trompé qui était grand lecteur d'Emerson, antiesclavagiste notoire, défenseur de l'homme sans condition, de la réalité apparemment triviale, mais théoricien du perfectionnement moral.
Stanley Cavell, né en 1926, est professeur à Havard. Il est une des très grandes voix véritables de la philosophie américaine.


40,00

" Dire et vouloir dire " est le premier livre publié par Stanley Cavell, et peut-être le plus important. On y trouve tous les thèmes de sa philosophie : un nouvel usage des actes de langage d'Austin, la ligne directrice de sa lecture radicale de Wittgenstein, l'émergence de la tragédie shakespearienne comme grand texte sceptique. Mais l'intérêt du livre est aussi dans la voix qu'il fait entendre : celle du langage ordinaire, de la valeur et de la validité de ce que " nous " disons, d'un sens moral et esthétique fondé sur l'expressivité d'un " vouloir dire ". Cette approche, que l'on retrouve dans chacun des essais qui composent ce volume, définit le champ de ses objets, ceux d'une esthétique de l'ordinaire : de Shakespeare à Freud et Beckett en passant par le romantisme américain, la cinéma de Hollywood, la critique d'art contemporaine. " Dire et vouloir dire " est en effet un livre sur le " moderne " et sur la possibilité et la définition de la critique, assise sur notre capacité à revendiquer l'universel dans notre expérience ordinaire. Partant d'Austin et de Wittgenstein, de la parole ordinaire, Stanley Cavell expose la pertinence que nous avons à nous-mêmes et définit en précurseur un enjeu crucial de la philosophie contemporaine.

  • 1
  • 2