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«La fin du XXe siècle, notre époque, ce temps mythique, est arrivé et nous ne sommes que chimères, hybrides de machines et d'organismes théorisés puis fabriqués ; en bref, des cyborgs. Le cyborg est notre ontologie ; il définit notre politique. Le cyborg est une image condensée de l'imagination et de la réalité matérielle réunies, et cette union structure toute possibilité de transformation historique. Dans la tradition occidentale des sciences et de la politique - tradition de domination masculine, raciste et capitaliste, tradition de progrès, tradition de l'appropriation de la nature comme ressource pour les productions de la culture, tradition de la reproduction de soi par le regard des autres - la relation entre organisme et machine fut une guerre de frontières...»

Ainsi parle Donna Haraway, professeure au Department of History of Consciousness, à l'Université de Californie à Santa Cruz. Elle est l'une des personnalités qui ont façonné le champ de la théorie féministe et des scien


Donna Haraway explore avec le Manifeste des espèces de compagnie la forme pamphlétaire qui sied si bien à son style à la fois ironique et férocement politique. Un texte court, bien mené, lisible, et qui devrait intéresser tous ceux qui possèdent un animal de compagnie. Pour la philosophe des sciences ayant consacré ses travaux aux questions politiques, épistémologiques et éthiques qui émergent de l’implosion du partage moderne entre nature et culture, « les espèces de compagnie rassemblent sous des formes inattendues humain et non-humain, organique et technologique, carbone et silicium, autonomie et structure, histoire et mythe, riches et pauvres, état et sujet, diversité et disparition, modernité et postmodernité, nature et culture ». Haraway, en cynophile avouée, concentre ici ses efforts sur les relations de co-évolution, de cohabitation et de partenariat qui se sont tissées entre les chiens et les humains à travers un ensemble de pratiques historiquement et culturellement situées, allant des premiers contacts de l’homo sapiens avec ce « loup civilisé » voici plusieurs milliers d’années, jusqu’aux compétitions de sports canins.


la réinvention de la nature

Éditions Jacqueline Chambon

"«Des singes, des cyborgs et des femmes» est le livre majeur d'une coupure épistémologique radicale : il correspond au moment et à la décision de faire que l'expérience (féministe) trouve une traduction technologique à la lumière de la critique féministe des savoirs. C'est «L'Anti-Oedipe» du féminisme de la troisième vague, une claque magistrale aux théories de l'identification et de l'identité reproductive, une sortie des modèles de filiation et de généalogie habituels de Lacan à Lévi-Strauss en passant par l'hétérocentrisme. (...)
Haraway a proposé une politique des différences diffractantes visant à réduire la blanchitude et le classisme du féminisme en général. Elle autorise les femmes dans leur ensemble à s'identifier comme minoritaires perverses et intelligentes, expertes en science de l'oppression et de ses retournements possibles; des femmes qui ne sont vraiment plus obligées de négliger la puissance ou le pouvoir et très peu enclines à la victimisation."
«(Extrait de la préface)
»

«Historienne des sciences, Donna Haraway enseigne l'histoire de la conscience à l'université de Californie, à Santa Cruz. Cet ouvrage rassemble dix textes, écrits entre 1978 et 1989, qui imposèrent son auteur comme l'une des théoriciennes féministes les plus rigoureuses et les plus lucides de notre époque. Enfin traduit en français, ce classique des »gender studies«, des »science studies« et des »cultural studies« s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la construction politique et culturelle et veulent comprendre la technoculture dans laquelle nous vivons désormais.»


Presses universitaires de France

22,00

Donna Haraway est une figure majeure du féminisme contemporain. Biologiste, philosophe et historienne des sciences, ses recherches interrogent les mythes contemporains. Héritière de la tradition marxiste, elle questionne les effets de pouvoir des grandes divisions catégorielles propres à la Modernité : nature/culture, animal/humain, homme/femme, organique/technique, biologique/social, sujet/objet... Célèbre pour la façon dont elle a détourné le « cyborg », Haraway a ouvert la voie à un féminisme post-humain, insolent et geek qui rompt avec une certaine tradition essentialiste et technophobe. Le cyborg devient ce personnage tragique et ambigu qui incarne nos conditions matérielles d'existence comme nos devenirs politiques.Donna Haraway nous invite à expérimenter d'autres points de vue, d'autres manières de voir, à construire des politiques de coalitions, d'alliances et de coévolutions inédites. Les extensions technologiques, les espèces animales « domestiques », les primates, ou encore les êtres génétiquement modifiés comme la souris Oncomous, sont autant de compagnons de route avec qui nous partageons le monde et qui sans cesse nous interpellent et nous engagent.Cette perspective est pleinement exprimée dans son texte « Les promesses des monstres », pour la première fois traduit en français dans le présent volume ; promesses accompagnées d'une dizaine de contributions autour de l'oeuvre de Donna Haraway écrites par des philosophes, des historiens ou des sociologues, situés dans différents champs et traditions de pensée.