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Zarka yves charles (dir.)

Presses universitaires de France

22,00

Rien n’est plus difficile à concevoir que l’avenir. Qui pouvait prévoir pendant la seconde guerre mondiale que des décombres de l’Europe sortirait le projet d’une construction où les ennemis d’hier deviendraient les partenaires de demain ? Qui pouvait prévoir, il y a encore quelques années, à l’issue de la mise en place d’un marché commun, d’une monnaie unique et du principe de la libre circulation des personnes parmi les pays partenaires de la construction européenne, que le projet d’une Union risquait de s’effondrer par l’effet conjugué de la spéculation financière, d’une crise économique grave et de la remise en cause d’un régime social conquis par des décennies de luttes ?

Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne, Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités. On compte parmi ses dernières publications Repenser la démocratie (Armand Colin), La destitution des intellectuels (PUF), Les mondes émergents 1 : Lieux (Armand Colin).


Rationalité de l'agir et rationalisation de la société

Fayard

40,00

" Depuis la première génération des élèves de Hegel, la philosophie ente d'aborder le medium de la pensée postmétaphysique. Sous ces prémisses, la Théorie de l'agir communicationnel tenté de poursuivre l'élaboration de quatre thèmes de la pensée postmétaphysique.

" Par l'esquisse d'une pragmatique formelle, je voudrais radicaliser le tournant linguistique qui, depuis Frege, ainsi que dans le structuralisme, ne fut accompli qu'au prix d'abstractions inadéquates.

" Par les concepts complémentaires de monde vécu et d'agir communicationnel, j'entends donner tout son sérieux à cette mise en situation de la raison qui, de Dilthey à Sartre et Merleau-Ponty en passant par Heidegger, ne fut accomplie que dans la dépendance à l'égard de la philosophie de la conscience. Une raison incarnée dans l'agir communicationnel permet d'appréhender l'ensemble dialectique que composent l'ouverture langagière au monde et les procès d'apprentissage dans le monde.

" En analysant la base de validité des discours, je voudrais surmonter le logocentrisme qui a marqué effectivement la tradition occidentale. L'ontologie était fixée sur l'étant en sa totalité, la philosophie de la conscience, sur le sujet qui se représente des objets, et l'analyse du langage, sur le discours constatant des faits, et par là, sur le primat de la proposition assertorique. On peut dissiper cette étroitesse de vue sans que la raison en tant que telle s'en trouve dénoncée.

" Sur cette voie, on peut prendre congé du concept d'Absolu mais également de la pensée totalisante de la philosophie de la réflexion s'incluant elle-même avec le monde (Kant, Hegel).

" Bien qu'elle travaille ces thèmes de pensée philosophiques, la théorie de l'agir communicationnel demeure en son noyau une théorie de la société. "
J.H.


C'est dans cet ouvrage fondamental, dont la version allemande date de 1976, que Jürgen Habermas, dernier représentant en date de l'Ecole de Francfort, fixe les bases de sa théorie de la communication.

Recueil d'articles ou de conférences, cet essai décisif s'inscrit dans un mouvement de critique et d'approfondissement de l'analyse marxiste de la société, profitant entre autres de l'apport nouveau des sciences sociales.

Il s'agit ici de fonder une politique qui s'enracinerait d'abord dans le langage et tendrait à libérer le sujet de tous les faux-semblants de l'idéologie faisant obstacle à une communication libre.


Jürgen Habermas, né en 1929, est sociologue et philosophe. Sa pensée, opposée tant à une vision technocratique du monde qu'au marxisme bureaucratique des pays de l'Est, prend sa source en particulier dans les travaux de Adorno et de Horkheimer.


Deux des théoriciens les plus influents dans le domaine de la théorie politique se sont prêtés au jeu d'un débat contradictoire sur leurs conceptions respectives de la justice. Partageant l'idéal démocratique de Rawls, Habermas émet des doutes sur les moyens théoriques choisis par le philosophe américain.


12,50

La technique et la science constituent désormais les forces productives les plus importantes des sociétés développées. Cette situation nouvelle pose le problème de leur relation avec la pratique sociale, telle qu'elle doit s'exercer dans un monde où l'information est elle-même un produit de la technique.Jürgen Habermas examine dans les études réunies dans ce volume l'incidence de la rationalité scientifique sur le «monde social vécu» et ses répercussions sur le fonctionnement de la démocratie. Il montre les limites de la technocratie qui tend à s'abriter derrière une pseudo-rationalité pour assurer le triomphe de ses intérêts. Il analyse le système des valeurs en cours, les finalités que se propose le corps social sans toujours en avoir conscience, la fonction des idéologies qui les systématisent.Du même coup il est ici abordé une des plus grandes questions de notre temps : comment le consensus social que postule la démocratie peut-il s'opérer dans les sociétés industrielles avancées ?